Italia e il mondo

Parigi brucia! E lui…?_di Michel Onfray

On l’aura désormais bien compris, en matière de crise des gilets-jaunes, Macron joue la pourriture… [ Si sarà ben compreso, a proposito di crisi di giubbotti gialli, Macron gioca nel torbido …] C’est bien sûr une option éminemment dangereuse. [ Questa è ovviamente un’opzione particolarmente pericolosa.]  C’est celle de la ville dont le prince est un enfant… [ È la città il cui principe è un bambino …] Elle peut sembler rentable à cet enfant-roi qui sait que, dans la logique binaire installée par ses grands prédécesseurs, tout a été fait pour qu’aux présidentielles le choix final oppose un candidat maastrichtien et un autre qui ne l’est pas -le premier présentant le second comme le chaos fasciste. [ Può sembrare redditizio a questo re-bambino che sa che nella logica binaria introdotta dai suoi grandi predecessori, tutto è stato fatto perché la scelta presidenziale finale scelta fosse tra un candidato Maastrichtiano opposto a un altro che non  lo era -con il primo a presentare il secondo come caos fascista.] De ce fait, pareille logique contraint à porter au pouvoir n’importe quel homme lige de l’Europe maastrichtienne. [ Pertanto, tale logica stringente spinge a portare al potere ogni qualsivoglia uomo ligio all’Europa di Maastricht.] Il est l’un des serviteurs de ce pouvoir-là et s’en sait fort. [ È uno dei servitori di questo potere e lo sa bene.] Mais c’est la force d’un domestique. [ Ma è la forza di un servo.]

Voilà pour quelles raisons, dans le chaos actuel, la liste macronienne arrive malgré tout en tête des intentions de vote aux prochaines élections européennes. [ Questo è il motivo per cui, nell’attuale caos, la lista dei Macroniani è ancora in testa al voto nelle prossime elezioni europee.] De sorte qu’après dix-huit semaines de mépris, d’insolences, d’insultes, de désinformation, de fausses nouvelles, de morgue, d’injures, d’offenses, d’affronts à l’endroit des gilets-jaunes, Macron persiste dans une communication dont il sait qu’elle lui est rentable: pendant que Paris brûle, que des banques sont incendiées, que le Fouquet’s est en flammes, qu’un feu dans un immeuble menace de faire périr ses habitants, que les échauffourées sont démultipliées, que des leaders pilotés en sous-main par des politicards appellent désormais à l’insurrection violente, que les mêmes souhaitent une convergence des luttes entre Blacks Blocs et “gens des cités” sous prétexte de gilets-jaunes, que l’arrivée en masse de Blacks Blocs est annoncée par le ministère de l’Intérieur sans que rien ne soit fait en amont pour les empêcher de nuire,  Emmanuel Macron skie… [ Così, dopo diciotto settimane di sfida, di insolenza, insulti, disinformazione, notizie false, obitorio, insulti, offese, affronti all’indirizzo dei gilet gialli, Macron persiste in una comunicazione che sanno che è redditizia: mentre Parigi sta bruciando, in quanto le banche sono state bruciate, il Fouquet è in fiamme, un incendio in un edificio minaccia di distruggere i suoi abitanti, siccome gli scontri sono moltiplicati, siccome i leader controllati segretamente dai politicanti ora richiedono l’insurrezione violenta, che lo stesso desiderio di una convergenza di lotte tra blacks blocs e la ‘gente delle città’ sotto il pretesto del soccorso dei gialli, l’arrivo in massa di Blacks Blocs viene annunciato dal Ministero degli Interni senza che nulla venga fatto a monte per impedire loro di fare del male, Emmanuel Macron scia…] Le roi fait du ski! [ Il re sta sciando!] En compagnie de sa femme, de sa famille, de ses amis, peut-être même avec son ami Benalla, il fête la vie à grand renfort de raclette et de fendant! [ In compagnia di sua moglie, della sua famiglia, dei suoi amici, forse anche con il suo amico Benalla, celebra la vita con un sacco di raclette e cracking!] Tout va bien à Versailles… [ Tutto va bene a Versailles …]

Pourquoi en effet devrait-il se ronger les sangs? [ Perché in realtà dovrebbe rodersi il fegato?]

Car, si la dissolution de l’Assemblée nationale avait lieu, Macron sait bien qu’il resterait président de la République. [ Perché se lo scioglimento dell’Assemblea nazionale avesse luogo, Macron sa bene che sarebbe rimasto Presidente della Repubblica.]   Son obligation constitutionnelle et politique se limiterait à nommer un Premier ministre issu de la nouvelle majorité… [ Il suo obbligo costituzionale e politico sarebbe limitato alla nomina di un primo ministro uscito dalla nuova maggioranza …] qui ne manquerait pas d’être macronienne! [ che non mancherebbe di essere macroniano!]

Si, par une très improbable extravagance, le Rassemblement national arrivait en tête de ces élections législatives après cette hypothétique dissolution, Macron nommerait Marine Le Pen à Matignon. [ Se, con una stravaganza molto improbabile, il Rassemblement National dovesse arrivare in testa a queste elezioni legislative dopo questo ipotetico scioglimento, Macron desinerebbe Marine Le Pen a Matignon.] Le premier travail de cette dame serait de faire du Chirac des années 80 en prenant bien soin de ne toucher ni à l’euro, ni à l’Europe libérale, ni à Maastricht et de n’envisager en aucun cas un Frexit -elle a déjà prévenu… [ Il primo impegno di questa signora sarebbe quello di imitare Chirac degli anni ’80, che non si preoccupasse di toccare l’euro, né l’Europa liberale, né Maastricht e di non considerare in ogni caso un Frexit -è già avvertita …]  Ajoutons à cela que, conditionnée par des années de propagande, la rue refuserait cette nomination après que les médias aux ordres eussent fait fuiter le projet: Macron aurait alors la rue pour lui… [ Aggiungete a ciò che, condizionata da anni di propaganda, la strada rifiuterebbe questo appuntamento dopo che i media agli ordini avranno fatto trapelare il progetto: Macron avrebbe quindi la strada spianata per lui …] Pour éviter pareil scénario, il pourrait alors préférer Dupont-Aignan qui arriverait en courant pour occuper le poste. [ Per evitare un simile scenario, potrebbe quindi preferire Dupont-Aignan che arriverbbe di corsa a riempire la posizione.] La réélection de Macron lors des présidentielles suivantes serait assurée. [ La rielezione di Macron sarebbe assicurata]

Si Macron démissionnait, ne rêvons pas, il sait également que ni le Parti socialiste, qui à cette heure confie les clés européennes du parti de Jaurès à Raphaël Glucksmann qui n’en a pas même la carte, ni la France insoumise, qui a montré en boucle sur les médias un Mélenchon psychiquement problématique, ni le parti de Wauquiez, qui tente de survivre en exhibant une chimère politique faite d’un jeune philosophe catholique flanqué de quelques chevaux de retour du sarkozysme guère encombrés par la morale catholique, ne sont à même de lui succéder à l’Élysée. [ Se Macron dovesse dimettersi, non illudiamoci, sa anche che né il Partito socialista, che al momento ha affidato la chiave europea del partito di Jaurès a  Raphael Glucksmann  senza disporre della mappa, né la France insoumise che ha mostrato un Mélenchon sul precipizio, psicologicamente problematico con i media, né Wauquiez, che cerca di sopravvivere, mostrando una chimera politica fatta di un giovane filosofo cattolico affiancato da alcuni cavalli di ritorno del Sarkozysmo gravati da morale cattolica, sono in grado di succedergli all’Eliseo.]

Tout va donc très bien pour lui. [ Tutto sta andando bene per lui.]

Choisir le pourrissement, parce qu’on sait qu’il fera notre affaire, même si tout cela dessert le petit peuple, les pauvres, les miséreux, les sans grades et tous ceux qui constituent le fond ontologique de la rébellion des gilet-jaunes, c’est agir comme Attila ou n’importe quel autre chef barbare: c’est opter pour la politique de la terre brûlée. [ Scegliere il torbido, perché sappiamo che farà il nostro interesse, anche se questo serve il piccolo popolo, i poveri, i diseredati, senza gradi e tutti coloro che costituiscono lo sfondo ontologico del ribellione dei gilet-gialli, è agire come Attila o qualsiasi altro capo barbaro: è optare per la politica della terra bruciata.] Après moi, ou sans moi, ou hors de moi, le déluge! [ Dopo di me, o senza di me, o fuori di me, il diluvio!]

C’est donc prendre en otage les Français en croyant qu’ils sont là pour nous et non qu’on se trouve là pour eux. [ È quindi prendere in ostaggio i francesi credendo che loro sono lì per noi e non che noi siamo lì per loro.]  Cet homme qui fait semblant de placer son quinquennat sous les auspices de Jupiter et du général de Gaulle le place finalement sous celui de Peter Pan, cet enfant qui ne veut pas grandir. [ Quest’uomo che finge di porre il suo mandato quinquennale sotto gli auspici di Giove e del Generale de Gaulle lo pone infine sotto quello di Peter Pan, questo bambino che non vuole crescere.]

Pour qui prend-il les gens? [ Come pensa di trattare le persone?]

Il a d’abord méprisé les maires, puis il a prétendu qu’ils étaient le sel de la démocratie, avant de partir à leur rencontre pour leur faire la leçon comme un instituteur d’antan avec sa classe d’élèves en blouse et aux ordres. [ Inizialmente ha disprezzato sindaci, poi ha affermato che erano il sale della democrazia, prima di andare loro incontro per impartire loro la lezione come un ex insegnante con la sua classe di studenti in camicie e agli ordini.] Les premiers magistrats, choisis et triés sur le volet par les préfets payés pour relayer la politique du Président, ceints de leur écharpe tricolore, n’en sont pas revenus que le chef de l’État daigne monologuer devant eux pendant des heures. [ I primi magistrati, selezionati e estratti con cura tra i prefetti pagati per trasmettere la politica del Presidente, cinti con la loro sciarpa tricolore, sono tornati perché il capo dello stato si degna di monologizzare davanti a loro per ore.]

Il a ensuite méprisé les Français, des Gaulois rétifs aux changements, des râleurs éternellement rebelles, des crétins incapables de comprendre la nécessité des changements voulus par sa majesté, au contraire des peuples luthériens du nord de l’Europe, avant d’organiser de faux débats, vrais monologues, tout en délaissant son métier qui est de présider la France et non de militer pour lui-même, sa cause et son succès aux prochaines élections européennes. [ Ha poi disprezzato i francesi, i Galli restii a cambiare, i brontoloni eternamente ribelli, gli idioti incapaci di capire la necessità di cambiamenti desiderati da sua maestà, a differenza dei popoli luterani del nord Europa, prima di organizzare falsi dibattiti, veri monologhi, mentre abbandona il suo lavoro che è quello di presiedere alla Francia e non combattere per se stesso, la propria causa e il proprio successo nelle prossime elezioni europee.]

Il a enfin méprisé les intellectuels qui ne lui léchaient pas les bottes avant d’en inviter une soixantaine triée sur le volet -il est intéressant d’ailleurs de voir qui a été convié. [ Alla fine ha disprezzato gli intellettuali che non leccavano gli stivali prima di invitarne una sessantina scelti a mano: è interessante vedere chi è stato invitato.] Frédéric Lordon, gauchiste en chef, mais subventionné par le contribuable via le CNRS où il est directeur de recherche, l’aurait été et a bruyamment fait savoir qu’il n’irait pas. [ Frédéric Lordon, capo della sinistra, ma sovvenzionato dal contribuente attraverso il CNRS, dove è direttore della ricerca, lo è stato ma a gran voce ha detto che lui non sarebbe andato.] Michel Wieviorka, “sociologue”, mais est-ce vraiment le cas pour ce monsieur qui affirme sans barguigner sur Canal+ que le A entouré d’un cercle est un symbole d’extrême-droite, fait bien sûr partie des élus. [ Wieviorka, ‘sociologo’, ma è davvero il caso per il signore che afferma senza esitazione su Canal+ che A in un cerchio è un simbolo della destra, è, naturalmente, una parte degli eletti.] Après avoir dit qu’il n’y avait pas de culture française, Macron invite donc six dizaines de ses représentants pour débattre avec eux sur France-Culture, haut lieu de liberté intellectuelle s’il en est. [ Dopo aver detto che non c’era cultura francese, Macron invita sei dozzine dei suoi rappresentanti a discutere con loro su France-Culture, un grande luogo di libertà intellettuale, se esiste.] Gageons que débattre avec soixante personnes à la fois le contraindra à une performance longue d’une quinzaine de jours non-stop, à défaut, cette rencontre ne sera rien d’autre qu’une danse du ventre présidentiel devant une assemblée captive. [ Speriamo che discutere con sessanta persone alla volta lo costringerà a una prestazione che durerà quindici giorni senza sosta, in caso contrario, questo incontro non sarà altro che una danza del ventre presidenziale di fronte a un’assemblea prigioniera.] A moins qu’on lui offre la grille d’été sur cette chaîne du service public, le créneau est disponible, je crois, après qu’il eut été occupé pendant seize années par un philosophe viré par ses soins. [ A meno che non gli venga offerta la griglia estiva su questo canale di servizio pubblico, lo slot è disponibile, credo, dopo essere stato occupato per sedici anni da un filosofo trasferito dalle sue cure.]

Il méprise les gilets-jaunes depuis le début et traite leur souffrance par l’insulte: antisémites, homophobes, racistes, xénophobes, incultes, illettrés, avinés, fascistes, lepénistes, vichystes, pétainistes, tout est bon qui permet de dire à ceux qui se sont contentés de manifester leur souffrance sociale qu’ils sont des salauds de pauvres. [ Egli disprezza i gilet gialli dal principio e tratta la loro sofferenza insultando: semita, omofobo, razzista, xenofobo, ignoranti, analfabeti, ubriaco, fascista Le Pen, Vichy, Pétain, tutto è buono ciò che permette di dire a coloro che hanno semplicemente manifestato la loro sofferenza sociale che sono dei bastardi, dei poveri.] Cette maladie sociale que sa politique maastrichtienne brutale diffuse comme une épidémie foudroyante est traitée par lui avec arrogance, suffisance, provocation. [ Questa malattia sociale, che la sua brutale politica Maastrichtiana si diffonde come un’epidemia tuonante, è trattata da lui con arroganza, sufficienza, provocazione.] A quoi bon, sinon, s’afficher en train de boire un coup avec ses amis en terrasse dans une station de ski à l’heure même où Paris brûle? [ Qual è il punto, se non di mostrare di bere un drink con gli amici sulla terrazza in una stazione sciistica nello stesso momento in cui brucia Parigi?]  Plus cynique que cela, tu meurs… [ Più cinico di così, muori …]

Choisir l’humiliation n’est pas de bon profit. [ Scegliere l’umiliazione non è una buona cosa.] Il faut être un demeuré fini pour l’ignorer. [ Devi essere un uomo finito per ignorarlo.] L’un de ces soixante intellectuels choisis par le prince pour lui servir de miroir devrait offrir à ce faux intellectuel vrai cynique un livre que Marc Ferro a publié en 2007 et qui s’intitule “Le Ressentiment dans l’histoire”. [ Uno di questi sessanta intellettuali scelti dal principe come specchio dovrebbe offrire a questo cinico vero falso intellettuale un libro che Marc Ferro ha pubblicato nel 2007 intitolato ‘Il risentimento nella storia’.] Ce livre est rapide, indicatif et vite fait, on l’aimerait avec mille pages de plus tant ses intuitions et ses informations sont justes. [ Questo libro è veloce, indicativo e veloce, vorremmo farlo con migliaia di pagine in più perché le sue intuizioni e le informazioni siano accurate.] Quelle est sa thèse? [ Qual è la sua tesi?] On n’humilie jamais impunément les peuples et l’avilissement un jour génère une réplique toujours. [ Le persone non vengono mai umiliate impunemente e l’umiliazione un giorno genera sempre una risposta.]

A quoi peut bien ressembler cette réplique? [ A cosa può somigliare questa replica?]

Personne ne peut imaginer que ce fameux débat puisse accoucher d’autre chose que d’une souris. [ Nessuno può immaginare che questo famoso dibattito possa dare alla luce qualcosa di diverso da un topolino.] Macron avait prévenu dès le départ que le bavardage national allait avoir lieu mais qu’à son issue, il n’était pas question de changer de cap. [ Macron aveva previsto sin dall’inizio che il pettegolezzo nazionale avrebbe avuto luogo ma che alla fine non si trattava di cambiare rotta.] A quoi bon, dès lors, un débat si l’on fait savoir en amont qu’il ne changera rien à l’essentiel? [ A che serve un dibattito se si sa in anticipo che non cambierà nulla all’essenziale?] On ne pouvait mieux avouer qu’il s’agirait de parler pour ne rien dire. [ Non potrebbe essere meglio ammettere che sarebbe una questione di parlare per non dire nulla.]

Il a nommé des médiateurs, des coordinateurs, des animateurs, il a créé un dispositif pour faire remonter, centraliser, synthétiser les demandes exprimées dans des Cahiers de doléances aux marges étroites et aux contenus guindés, il a trouvé des budgets pour financer tout ça, il a parlé tout seul en prétendant qu’il dialoguait, il a saturé les médias avec sa présence logomachique, il a voyagé partout en France et s’est montré dans les endroits les plus improbables de la province, il s’est fait annoncer et il est venu, il est venu sans se faire annoncer, il a pris des notes devant les caméras qui en profitaient pour effectuer un gros plan rentable d’un point de vue de la communication- cet homme écoute attentivement se disait le péquin moyen, la preuve, il a sorti son stylo…-, il a tombé la veste, mouillé la chemise, fait des bons mots, il a même, rendez-vous compte, pris place auprès d’un gilet-jaune qui arborait sa fluorescence à côté de lui… [ Ha nominato mediatori, coordinatori, animatori, ha creato un dispositivo per rintracciare, centralizzare, sintetizzare le richieste espresse in Cahiers de graces con margini ristretti e contenuti soffocanti, ha trovato budget per finanziare tutto ciò, ha parlato da solo, sostenendo che stava parlando, ha saturato i media con la sua presenza logomachica, ha viaggiato in tutta la Francia e si è presentato nei luoghi più improbabili della provincia, è stato annunciato e è venuto, è venuto senza essere annunciato, ha preso appunti di fronte alle telecamere che hanno colto l’occasione per fare un grande piano redditizio da un punto di vista della comunicazione – quest’uomo ascolta attentamente si dice che il peixe medio, la prova, ha tirato fuori la sua penna …-, ha lasciato cadere la giacca, ha bagnato la maglietta, ha proferito delle belle parole, anche lui, ti rendi conto, ha avuto luogo vicino a un giubbotto giallo che sfoggiava la sua fluorescenza vicino a lui …] Mais on le sait, tout ça ne servira à rien puisque le cap, qui est le bon, sera maintenu! [ Ma sappiamo, tutto questo sarà inutile perché il tappo, che è buono, sarà mantenuto!]

Ce grand enfumage procède de ce qu’en son temps Ségolène Royal avait appelé la démocratie participative sans s’apercevoir que la nécessité de recourir à ce pléonasme était bien la preuve qu’en démocratie le peuple avait cessé de participer… [ Questa grande cortina fumogena deriva dal fatto che a suo tempo Ségolène Royal aveva definito la democrazia partecipativa senza rendersi conto che la necessità di ricorrere a questo pleonasma era la prova che in democrazia il popolo aveva smesso di partecipare …] C’est la même personne, Ségolène Royal, qui avait recruté et appointé le scénariste des Guignols de l’info afin qu’il lui trouve des petites phrases assassines pour truffer ses discours et qui soient susceptibles d’être retenues et reprises par les journalistes. [ è la stessa persona, Ségolène Royal, che aveva reclutato e nominato lo scénariste des Guignols delle informazioni così che trovasse piccole frasi omicide per blandire i suoi discorsi suscettibili di essere riprese dai giornalisti.] Déléguer la démocratie participative à un guignol, fut-il de l’info: tout était dit, déjà… [ Delegare la democrazia partecipativa a un guignolo, era la notizia: tutto è stato detto, già …]

A quoi bon partir à la rencontre des gens dans les sous-préfectures pour leur demander ce qu’ils souhaitent quand on aspire à la magistrature suprême de la Cinquième République, comme madame Royal en son temps, voire quand on s’y trouve, comme monsieur Macron aujourd’hui? [ A che serve incontrare persone nelle sotto-prefetture per chiedere loro cosa vogliono quando aspiriamo all’ufficio supremo della Quinta Repubblica, come la signora Royal ai suoi tempi o quando siamo lì, come Mr. Macron oggi?] La réponse est simple: pour les images des journaux de vingt-heures, il faut en effet laisser entendre par ces mises en scène qu’en choisissant de se trouver au centre d’une assemblée réunie en rond autour du mâle dominant qui feint de jouer le rôle de Gentil Organisateur du Club Med, on écoute, on se renseigne, on prend des avis, on descend dans l’arène, on n’a pas peur, on va au contact et, surtout, qu’on est proche des gens… [ La risposta è semplice: per le immagini di giornali di venti ore, deve essere implicitamente indovinato da queste messe in scena scegliendo di essere al centro di un’assemblea riunita in circoli attorno al maschio dominante che finge di giocare il ruolo di Gentil Organizzatore Club Med, ascoltiamo, otteniamo informazioni, prendiamo consigli, scendiamo nell’arena, non abbiamo paura, entriamo in contatto e, soprattutto, siamo vicini alle persone …]

On peut ne pas souscrire à cette thèse de communicant d’un niveau Bac moins cinq. [ Non si può sottoscrivere questa tesi comunicativa di un livello Bac meno cinque.] Car, une personne qui aspire à ce poste ou, pire, qui s’y trouve déjà et a malgré tout encore besoin de ces rencontres pour savoir ce que pense le peuple avoue clairement de la sorte qu’il ignore la vie de ceux dont il souhaite administrer l’existence et, de ce fait, qu’il ne mérite pas son poste sinon de candidat encore moins de premier élu de la Nation. [ Perché, una persona che aspira a questa posizione o, peggio, chi è già lì e ha ancora bisogno di questi incontri per sapere cosa la gente pensa chiaramente ammette di ignorare le vite di coloro che desidera amministrare l’esistenza e, quindi, che non merita la sua posizione se non addirittura candidato ancora meno da premier eletto dalla nazione.]

Macron dit qu’il écoutera mais n’en fera rien, il l’a dit lui-même; il organise à grand renfort de médias complices cette rencontre sous prétexte d’apprendre ce que veut le peuple; or, les souhaits des gilets-jaunes sont connus depuis le premier jour, bien avant que la pourriture voulue par le chef de l’État ne s’y installe. [ Macron dice che ascolterà ma non farà nulla, lo disse lui stesso; organizza a gran beneficio dei media complici questo incontro col pretesto di apprendere ciò che la gente vuole; Ora, i desideri delle giacche gialle sono stati conosciuti fin dal primo giorno, molto tempo prima che la putredine voluta dal Capo dello Stato fosse stabilita lì.]

Roi de la manœuvre, avec ce Grand Débat national, Emmanuel Macron a créé la diversion parce qu’il en avait besoin pour jouer la carte du pourrissement. [ Re della manovra, con questo Grande dibattito nazionale, Emmanuel Macron ha creato il diversivo perché ne aveva bisogno per giocare la carta del decadimento.] Toute semaine passée sans que les gilets-jaunes ne parviennent à s’organiser jouait en sa faveur. [ Ogni settimana trascorsa senza le giacche gialle siano organizzate gioca a suo favore.] C’était autant de temps utile pour organiser la riposte non pas politique mais policière, qui plus est de basse police: laisser les casseurs agir, laisser faire les dépavages, donc laisser les pavés voler, laisser les Blacks Blocs taguer et piller, laisser les casseurs des banlieues se joindre à ces Black Blocs afin que quelques-gilets-jaunes s’y agrègent afin de disposer d’images de vandalisation à associer aux gilets-jaunes: les Champs Élysées, parfait, l’Arc de Triomphe, mieux encore, des incendies, super, des voitures retournées et en feu, génial… [ Era tanto il tempo utile per organizzare la risposta non politica, ma di polizia, di bassa polizia: lascia agire i demolitori, lascia i saccheggiatori, quindi lascia volare i blocchi, lascia che i Blacks Blocks taggano e depredano, lascia che i demolitori della periferia si uniscano a questi Black Blocks in modo che alcuni giubbotti gialli vengano uniti lì per avere immagini di vandalismo da associare alle giacche gialle: gli Champs Elysees, perfetto, l’Arc de Triomphe, meglio ancora, fuochi, super, macchine alzate e infuocate, geniale …] Roulez BFM & C°! [ Rotolo BFM * C °!] Entre deux soirées en boîtes de nuit, le ministre de l’Intérieur, couvert par les médias, dénonçait ce que le pouvoir avait laissé faire: c’est ainsi qu’on instille le virus dans un corps social. [ Entro due serate in discoteca, il Ministro degli Interni, coperto dai media, ha denunciato ciò che il potere aveva permesso di fare: è così che instilliamo il virus in un corpo sociale.] Il suffit ensuite de laisser faire: incubation, fièvre, symptômes, la maladie est bel et bien là, il n’y a plus qu’à attendre qu’elle progresse, qu’elle empire, puis souhaiter que la mort soit au rendez-vous. [ Basta quindi lasciar fare: incubazione, febbre, sintomi, la malattia è davvero lì, c’è più che aspettare che progredisca, che dia potere, poi auguri che la morte sia all’appuntamento.] Voilà la stratégie de Macron, elle lui permet, en attendant le trépas, d’aller aux sports d’hiver tout en sachant que pareille activité n’est réservée qu’aux privilégiés de cette société malade. [ Questa è la strategia di Macron, che gli consente, in attesa della morte, di andare agli sport invernali pur sapendo che tale attività è riservata ai privilegiati di questa società malata.] Cynique, arrogant, prétentieux, sûr de lui et de sa méthode, quand Paris brûle, il skie… [ Cinico, arrogante, pretenzioso, sicuro di se stesso e del suo metodo, quando Parigi brucia, lui scia …]

Mais, à la manière d’un apprenti sorcier, cet homme qui a lâché les virus pour contaminer ce corps social des gilets -jaunes a pris le risque d’une infection bien plus grande. [ Ma, come un apprendista stregone, quest’uomo che ha fatto cadere i virus per contaminare il corpo sociale dei giubbotti gialli ha rischiato un’infezione molto più grande.] Quand son Grand Débat va accoucher de réformettes sociales (pourquoi pas le retour à 90 km/h sur certaines routes de campagne dont la réglementation en la matière pourrait être rendue aux conseils départementaux ou régionaux comme un signe qu’on donne à la France périphérique le pouvoir qu’elle souhaitait lui voir revenir…), ou de réformes techniques en matière de fiscalité (auxquelles personne ne comprendra rien, sauf les professionnels des impôts), quand il décevra avec des réformes en trompe l’œil (du genre: faux référendum qu’in fine les élus contrôleraient par des dispositions techniques leur permettant de reprendre d’une main ce qui aurait été donné de l’autre), quand, donc, les gilets-jaunes verront que le Président leur offre finalement de la poudre aux yeux pour tout traitement de leurs blessures, alors le ressentiment sera plus grand encore -et avec lui la colère majuscule. [ Quando il suo grande dibattito darà vita a riforme sociali (perché non il ritorno a 90 km / h su alcune strade di campagna la cui regolamentazione in materia potrebbe essere restituita alla contea o ai consigli regionali come segno che diamo alla Francia periferica il potere che voleva che tornasse …), o riforme tecniche sulla tassazione (che nessuno capirà nulla se non i professionisti delle tasse), quando deluderà con le riforme ingannevoli (come: un falso referendum che nei benemeriti funzionari avrebbe il controllo di disposizioni tecniche che permettessero loro di riprendere con una mano ciò che sarebbe stato dato con l’altra), quando, quindi, le giacche gialle vedranno che il Presidente finalmente offrirà ai loro occhi della polvere per qualsiasi trattamento delle loro ferite, allora il risentimento sarà ancora maggiore – e con esso la rabbia maiuscola.]

Et que fera-t-il de cette colère décuplée lui qui a déjà répondu à une moindre colère par une vague de répression tellement disproportionnée que le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme à l’Organisation des nations unies, via   Michelle Bachelet qui fut présidente du Chili, lui a fait savoir qu’il installait la France dans le pays qu’internationalement on remarque pour son non-respect des droits de l’Homme? [ E che cosa farà con questa rabbia accresciuta lui che ha già risposto a una rabbia minore con un’ondata di repressione così sproporzionata che l’Ufficio dell’Alto Commissario per i diritti umani alle Nazioni Unite, attraverso Michelle Bachelet che è stato presidente del Cile, lo ha informato che ha inserito la Francia tra i paesi internazionalmente noti per il suo mancato rispetto dei diritti umani?]

La même Michelle Bachelet a formidablement résumé la nature du mouvement des gilets-jaunes en affirmant: “En France, les gilets-jaunes protestent contre ce qu’ils perçoivent comme une exclusion des droits économiques et de la participation aux affaires publiques.” [ La stessa Michelle Bachelet ha riassunto la natura del movimento dei giubbotti gialli, affermando: \”In Francia, le giacche gialle protestano contro ciò che considerano un’esclusione dai diritti economici e dalla partecipazione agli affari pubblici\”.] Pour Emmanuel Macron, on sait qu’il n’en est rien et qu’il s’agit bien plutôt d’un mouvement de factieux d’extrême-droite homophobes, racistes, antisémites, climato-sceptiques et conspirationnistes -autrement dit: une offense faite à sa propre personne… [ Per Emmanuel Macron, sappiamo che questo non è il caso e che è piuttosto un movimento di omofobi di estrema destra, razzisti, antisemiti, scettico-ambientalisti e cospirazionisti – in altre parole: un offesa fatta alla propria persona …]

J’ai eu recours à l’histoire de l’apprenti sorcier. [ Ho usato la storia dell’apprendista stregone.] Rappelons comment elle se termine chez Goethe: le jeune sorcier a besoin de son vieux maître qui arrive pour arrêter le délire. [ Ricordiamo come finisce con Goethe: il giovane mago ha bisogno del suo vecchio maestro che viene a fermare il delirio.] Sauf que, dans notre réalité, il n’y a pas un vieux maître sage en attente (que Sarkozy & Hollande ne rêvent pas…), mais de jeunes sorciers aussi dépourvus de cervelles que le président de la République. [ Solo che, nella nostra realtà, non c’è un vecchio maestro saggio in attesa (che Sarkozy * Holland non sognano …), ma giovani maghi privi di cervello come il Presidente della Repubblica.] C’est désormais violence d’État contre violences populeuses. [ Ora è la violenza di stato contro la violenza populista.]

Le peuple est mort étranglé par Macron en dix-huit semaines. [ Il popolo è morto strangolato da Macron in diciotto settimane.] Ce populicide en chef lui a préféré la populace qui lui doit sa généalogie. [ Questo populicida in capo ha preferito il popolaccio cui deve la sua genealogia.] La populace, c’est le peuple moins son cerveau, c’est la foule reptilienne, la masse acéphale, un corps sans tête, un Léviathan conduit par les instincts; elle est l’animal aux babines retroussées, aux crocs menaçants, aux griffes sorties; elle est faite d’hommes au cortex grillé -elle est aussi et surtout le meilleur ennemi du peuple. [ Il popolaccio è la gente, meno il cervello, la folla rettiliana, la massa acefala, un corpo senza testa, un Leviatano guidato da istinti; lei è l’animale con le labbra arrotolate, zanne minacciose, artigli fuori; è fatto di uomini con una corteccia unta: è anche e soprattutto il miglior nemico del popolo.]

Pour empêcher la naissance de cette bête enragée désormais très dangereuse, il suffisait d’écouter le peuple, de l’entendre dès les premiers jours et de lui répondre dignement. [ Per impedire la nascita di questa bestia rabbiosa ora molto pericolosa, bastava ascoltare la gente, ascoltare i primi giorni e rispondergli con dignità.] C’eut été dans la logique du contrat social qui lie le chef et son peuple par la grâce d’un transfert de souveraineté républicaine synallagmatique -et non unilatéral donc despotique. [ Era nella logica del contratto sociale, che lega il capo e il suo popolo per la grazia di un  trasferimento di una sovranità répubblicana synallagmatica – non un sovrano unilaterale dunque dispotico.]

Au lieu de cela, comme un vulgaire tyranneau de république bananière, il a lancé sa soldatesque. [ Invece, come una volgare tiranno da repubblica delle banane, ha lanciato la sua soldataglia.] Une partie du peuple s’est retirée pour laisser place au ressentiment pur et simple de la populace. [ Una parte della gente si è ritirata per lasciare il posto al risentimento totale del popolaccio.] La bonhomie des ronds-points a laissé place à la logique incendiaire. [ La bonarietà delle rotonde ha lasciato il posto alla logica incendiaria.] Avec ce poison d’une hyper toxicité qu’est le ressentiment, quelques gouttes suffisent pour abattre une civilisation qui se trouve dans l’état de la nôtre. [ Con questo veleno di iper-tossicità che è il risentimento, bastano poche gocce per abbattere una civiltà che è nella nostra condizione.] Loin du général de Gaulle, Emmanuel Macron prend le risque de laisser son nom dans l’Histoire entre ceux de Néron et Caligula. [ Lontano dal generale de Gaulle, Emmanuel Macron si assume il rischio di lasciare il suo nome nella storia tra quelli di Nerone e Caligola.] On retiendra que, quand Paris brûlait, il skiait… [ Ricorderemo che quando Parigi bruciava, stava sciando …]

Michel Onfray [ Michel Onfray]

tratto da https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/paris-brule-t-il-

UNA POLIZIA IN GIALLO –  DI MICHEL ONFRAY

Il testo riprodotto qui sotto, già per altro tradotto dal sito 

https://comedonchisciotte.org/una-polizia-in-giallo/ 

tocca con accoratezza e puntualità alcuni dei punti deboli di un movimento straordinariamente pervicace, capace di logorare la credibilità di un Presidente dall’aura jupiteriana al momento dell’insediamento ma in netto declino e in crescente debito di autorevolezza. A Macron non resta che l’arma della delegittimazione; il movimento dei Gilet Gialli rischia di offrire più di un argomento e di un pretesto a questo disegno_Buona lettura_Giuseppe Germinario

UNA POLIZIA IN GIALLO –
DI MICHEL ONFRAY
michelonfray.com
Non sono mai stato uno di quegli irenisti ( NdT. : pacifisti snob) di sinistra
che, eccitati e turbati dal pensiero del 68, sono arrivati a invocare
l’apertura delle prigioni, l’odio per la polizia, lo scioglimento dell’esercito, il
rifiuto dei servizi segreti, il veto per le carte d’identità biometriche. Senza
considerare però che per farsi un’idea della natura umana che escluda i
fatti – secondo il desiderio e il metodo di Rousseau che è il padre di tutta
la sinistra culturale – è necessario che nella società regni l’ordine, purché
sia davvero repubblicano e non l’ordine voluto da una minoranza, una
casta, un’oligarchia che sottomette la maggioranza al proprio potere.
Le forze dell’ordine, se sono al servizio di un ordine ingiusto, vanno
criticate. La polizia di Vichy non è la polizia di Macron, per quanto si possa
dire al riguardo. Allora la polizia aveva il diritto di vita e di morte sui
cittadini, ora no. Sappiamo che dove non arriva la polizia repubblicana in
genere emerge un desiderio di polizia privata. I “vicini che vigilano”, per
esempio, compensano le distrazioni di una polizia travolta dai furti con
scasso e il privato porta avanti una sorveglianza che definisco popolare.
Non vedo niente da obbiettare.
Hobbes aveva teorizzato la cosa: bisogna rinunciare alla propria libertà
individuale per ottenere, creandola, una sicurezza sociale. Questa è la
natura del contratto sociale: rinuncio alla legge della giungla e ottengo,
grazie a questa rinuncia, che metto alla base del contratto, la certezza che
la società mi proteggerà.
Ma – e tutto Hobbes si trova in questo “ma” – se la società non fa la sua
parte, se non mantiene la parola, se non mi protegge, se mi espone alla
legge della giungla che applicano gli altri , allora io de facto recupero il mio
diritto di difendermi. In altre parole: se la polizia non mi difende, io ho il
diritto di sostituirmi alla polizia. Perché una polizia impotente non può
avere la legittimità di essere e rimanere polizia. A cosa servono le forze
dell’ordine se non hanno forza e non riescono a mantenere l’ordine?
Il movimento dei GJ (Gilet-Jaunes) è travagliato da forti tensioni: tra un’ala
di estrema sinistra e un’ala di estrema destra, passando per un centro di
destra e un centro di sinistra, con Maastrichtiani e sovranisti, insomma vi
si trovano tutte le sensibilità della politica francese. Come potrebbe essere
altrimenti? Ingrid Levavasseur appare su una intera pagina sul Figaro per
cantare le lodi dell’Europa di Maastricht … Questa donna è una
benedizione per i media. Invece Eric Drouet, che rappresenta la versione
più brutale dei GJ , non avrà mai una pagina intera sul Figaro per esporre
le proprie idee …
Allo stesso modo, tra i GJ c’è tutto e il contrario di tutto in termini di
intelligenza e di cultura: persone istruite, che hanno fatto buone letture,
che sanno pensare, che riflettono e conoscono la storia e accanto a loro
dei perfetti ignoranti, che non conoscono le leggi della grammatica, della
sintassi e dell’ ortografia, come testimoniano i video che li raccontano,
messi in onda con genuina avidità dalle varie redazioni, anche se dicono
che, tra le tante idee disordinate e caotiche, c’è del buonsenso. Cultura e
intelligenza non sono garanzia di buonsenso, e viceversa.
Sono in contatto con alcuni GJ che mi invitano a leggere libri che prima di
incontrarli non sapevo nemmeno che esistessero. Ci scambiamo consigli
sulle letture e uno di loro sottolinea e annota il “Contratto sociale” di
Rousseau, un altro mi chiede di leggere Proudhon, un terzo vuole sapere
qual era il programma politico dei Girondini durante la Rivoluzione
francese o cosa è il comunalismo libertario di cui io dico un gran bene.
Nel momento in cui scrivo, vedo dalla mia scrivania una ventina di GJ
raccolti ai piedi della statua di Giovanna d’Arco a Place de la Resistance a
Caen. Uno di loro si arrampica sulla statua equestre e mette un gilet giallo
all’eroina. In mezzo al gruppetto, una ragazza grida: “Giovanna d’Arco,
che lavoro fai?” e tutti gridano. “Aspetta che faccio un video e lo metto su
una chiavetta USB, però lo devo cancellare dal mio portatile perché mi
hanno detto che potrebbe interessare altra gente oltre i miei soliti amici
…” Il video non si può metterlo in linea perché la polizia arriverebbe ai
suoi contatti, che potrebbero essere allertati e poi finire in prigione.
Ci sono quindi dei GJ che meditano sui grandi autori della filosofia politica
e dei GJ che teatralizzano la loro fratellanza in modo festoso e bonario.
Può darsi che sia la stessa cosa. Lo vediamo a livello nazionale, ci sono
GJ che sfilano pacifici e altri che giocano con il fuoco, in tutti i sensi. Ci
sono GJ che hanno simpatie per il Rassemblement National e altri per la France
Insoumise. Ci sono anche quelli che votano scheda bianca o che non hanno
votato sempre, altri che hanno votato Macron e sono rimasti delusi dalla
sua politica.
Ho detto altrove che la violenza stava montando da settimane per effetto
della strategia adottata dal governo e in particolare dal capo dello Stato: le
proposte sprezzanti, l’atteggiamento del non-ricevere, le moratorie
strategiche al posto di piccole rinunce per buonsenso, della
criminalizzazione di tutto in nome di un puntiglio, l’organizzazione di un
tour narcisista in provincia, pubblicizzato e presentato come un’opportunità
per parlare con i francesi dei loro problemi, non senza aver prima chiarito
che le conclusioni dovranno essere quelle già scritte da diversi mesi e che
la linea di Maastricht non si tocca …
Settimana dopo settimana, il potere non molla niente e alza il tono. Lo
sanno tutti! è come un pranzo della domenica. Facendo così, con questa
strategia, ci sono le migliori possibilità di buttare il tavolo all’aria prima di
arrivare alla frutta … Eccetto che nella dittatura, il potere ascolta quello
che dice la gente, quando esprime la propria sofferenza. Eccetto che nella
dittatura, il potere risponde alle richieste sedendosi al tavolo del negoziato.
Il candidato Macron, riempiendosi la bocca con citazioni del filosofo
Habermas, aveva detto che quello era il vero cuore della sua politica. Ma
la “azione comunicativa” del filosofo tedesco non è più all’ordine del giorno
del Presidente della Repubblica che pensa a un pensiero più complesso
… Eccetto che nella dittatura, il potere prende atto della parola della gente
e agisce di conseguenza, avendo in mente il desiderio di calmare le
acque: il capo dello stato non vuole calmare le acque. Sembra perfino che
si diverta a buttare olio sul fuoco.
Ho scritto che la polizia è stata pesantemente strumentalizzata nella
risposta repressiva a questa prima richiesta di rifondazione della
democrazia, perché è di questo che si tratta. Non si soddisfa una richiesta
di questo genere, buttando dieci miliardi sul tavolo, con lo stesso gesto
banale e volgare di un cliente che paga per usare il corpo di una prostituta.
Questo pacchetto di banconote (soldi dei contribuenti …) fa dire a
François Berléand (un amico del presidente che foto sorridenti mostrano in
compagnia di Romain Goupil e di Daniel Cohn-Bendit …) che i GJ
avrebbero dovuto farsi comprare, prendersi quei soldi, starsene zitti e
tornarsene a casa con la coda tra le gambe. Si può andare sui media e in
mezzo alla gente, parlando di “grugniti” di un popolo che sta raccontando
la sua sofferenza, come si parla di un cane che ringhia rabbioso?
C’è nelle forze dell’ordine tutto e il contrario di tutto: cowboy che amano
picchiare, colpire, che amano malmenare, molestare, prendere di mira su
un volto teso, mentre si preparano a sfigurarlo con lo sporco piacere di
gente malata. Ma ci sono anche agenti di polizia che credono nella
Repubblica, nella legge, nel diritto, nella giustizia e che non amano che il
potere faccia svolgere loro il ruolo di una milizia governativa che deve far
rispettare l’ordine pubblico, ma che deve proteggere gli interessi privati di
gente che usa, e non serve, la Repubblica.
Tutti avranno visto che il governo, il Ministro degli Interni e, in prima fila il
presidente della Repubblica, garantiscono impunità per i loro cow-boys.
Questo è il modo migliore per buttare olio sul fuoco. La scelta della
repressione è tuttavia a geometria variabile.
Perché, è innegabile, ci sono dei casseur nelle manifestazioni dei GJ. Ho
regolarmente affermato che la polizia aveva lasciato tranquillamente che
sugli Champs-Elysees disselciassero la strada, e questa è una implicita
ammissione che il potere voleva e aveva bisogno di una violenza di questo
tipo. Ho anche detto di avere informazioni che attestano che c’era stato
qualcuno che aveva provocato le violenze a Caen, gente che indossava
un giubbotto giallo ma che era stata vista scendere da auto che di solito
servono al personale antisommossa che deve contenere le dimostrazioni
dei GJ …
Ci sono anche “block blocs”, come si dice, che il potere ha interesse, se
non ad infiltrare, almeno a lasciar fare. Tutto questo serve molto ai media,
dal momento che le dimostrazioni possono venir svuotate del loro
contenuto politico e di protesta per essere raccontate come esplosioni di
rabbia, come dimostrazioni barbariche, esplosioni selvagge, devastazioni
fatte da orde selvagge … Il francese medio davanti alla TV potrebbe
pensare di non essere contro le dimostrazioni ma che, viste queste cose,
si deve pur fare qualche cosa … È l’ ABC della propaganda di stato.
Il paradosso è questo: se non possiamo fidarci che la polizia faccia la
polizia, allora dobbiamo boicottare tutta la polizia? La risposta è
ovviamente: no. E qui torniamo a Hobbes, che giustifica un cittadino che
chiede di recuperare i suoi diritti, quando viene abbandonato e quando lo
stato non gli dà più protezione, anzi peggio, lo stato non contento di non
dargli nessuna protezione, ormai gli dice che ci sarà una repressione !
È urgente che i GJ non cadano nella trappola che il potere gli sta
tendendo, dando spazio alla progressione della violenza. Gli attacchi ad
hominem, le vandalizzazioni di sezioni di partito, dei negozi e ultimamente,
la distruzione di una libreria a Parigi, le minacce anonime sui social
network, e poi le dichiarazioni di odio restituite a chi ha espresso odio –
penso a Berléand e ad altri oppositori … l’incendio in Bretagna della casa
del presidente dell’Assemblea nazionale e di quel ristorante, fuori Tolosa, il
cui Chef aveva detto di non essere solidale con il movimento: tutto questo
è geneticamente spiegabile ma moralmente e politicamente è
imperdonabile.
Questo è esattamente quello che vogliono Macron e i suoi: una escalation
della violenza che legittimerà l’escalation della repressione e che genererà
un recupero del capo dello stato nei sondaggi, e poi al successo nelle
prossime elezioni europee. Chiunque scelga la violenza vota
paradossalmente per Macron!
E poi, e poi, ahimè, tre volte ahimè, c’è in questo movimento una
innegabile corrente antisemita. Ho cercato di spiegare che non si deve
assimilare tutto il popolo dei GJ al comportamento di uno, due, o forse di
alcuni gilet-gialli. Ma uno solo, due o pochi di loro non vuol dire che non
esistano.
Un amico GJ mi ha inviato un certo numero di poster che sono stati
attaccati ai muri di Caen e che spiegano cosa vogliono i suoi compagni. Si
parla molto di giustizia sociale e fiscale, di responsabilità dell’Europa di
Maastricht, di negazioni della democrazia, di oblio del popolo, di
responsabilità della MEDEF, di Repubblica sociale, delle repressioni della
polizia, del RIC – il Referendum di Iniziativa Civica – della collusione di
Macron con il mondo degli affari, di disoccupazione, delle mutilazioni
prodotte dalla polizia, ci sono anche delle caricature di Emmanuel Macron,
di Christophe Castaner, di Luc Ferry, di Benalla, è tutto un gioco politico, e
poi, anche se lei non se lo meritava e niente e nulla lo giustifica, di
Brigitte Macron.
Ho esattamente 151 poster. Probabilmente però ne ho uno di troppo –
solo uno su centocinquanta – ma è uno che fa vomitare. Vediamo un
uomo che sembra un vecchio ebreo che legge un libro che potrebbe
essere il Talmud con una didascalia che dice: “Ci deve essere una
formula per sbarazzarsi di tutti questi con (sic) …” Questo poster è
davvero uno di troppo. Raccoglie tutti i cliché antisemiti e offre agli ebrei
il pretesto per voler “liberarsi di tutti i GJ” dato che qualcuno, a suo tempo,
aveva già voluto liberarsi degli ebrei. I nemici dei GJ hanno quindi una
strada aperta per poter dire che i GJ di oggi sono come gli antisemiti del
1933. Come dar loro torto? Cosa rispondere dal momento che ora
qualcuno ha portato loro gli argomenti da usare su un piatto d’argento?
Atti antisemiti sono esistiti fin dall’inizio in questo movimento dei GJ ed io
mi sono battuto per non far confondere questi gesti con la posizione di tutti
i GJ. Oggi mi hanno mandato una foto di una vetrina del negozio di Bagel
a Parigi con scritto “Juden” in giallo … sono allibito, indignato, mortificato
nel vedere una cosa del genere … Chi l’ha fatto? Chi? Sappiamo che molti
hanno interesse nel non chiedersi chi sia stato all’origine di questa infamia
per poterla addebitare al GJ. Ma potrebbe anche essere stato il lavoro di
un gilet giallo.
Tutto è possibile: possono essere stati veri antisemiti  ovviamente,
provocatori che vengono da ogni parte politica, dall’estrema destra (cioè
dalla destra oltre Marine Le Pen) all’estrema sinistra ( cioè la sinistra oltre
Jean-Luc Mélenchon), entrambe le parti sono judéophobes, per non
parlare di qualche settore dello Stato … Si può immaginare che, nel
dubbio, dal momento che questo crimine giova agli avversari e ai nemici
dei GJ, non verrà messo un grande zelo dalla parte dello stato per cercare
il vero colpevole o i veri colpevoli di questa scritta che, ahimè, entra nella
Storia.
A maggior ragione serve che i GJ si dotino subito di un servizio d’ordine
vero e proprio che farà quello che non fanno più molti agenti di polizia, per
tante ragioni: per mancanza di zelo, per ideologia, per mancanza di
tempo, per obbedire agli ordini … Serve che i GJ chiedano consigli su
come mantenere la sicurezza ai sindacati e ai partiti politici per sapere
come organizzarsi e subito; è compito loro contenere, entro certi limiti,
alcuni impulsi cerebrali rettiliani. Contro le carogne, contro gli antisemiti,
contro i manifesti contro i rabbini, contro le insinuazioni giudeofobiche,
contro i tag esplicitamente nazisti, scritti in tedesco, è contro tutto questo
che devono difendersi e tutto ciò che devono evitare i GJ.
Altrimenti, questa battaglia a favore dei GJ cesserà immediatamente di
essere mia.
Michel Onfray
tratto da https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/pour-une-police-en-jaune

pacche, patacche e ripicche_ Un italiano a Parigi, di Giuseppe Germinario

A proposito della scorribanda priva di invito ufficiale di Di Maio in Francia, alcuni punti fermi:

  • Di Maio, Vicepresidente del Consiglio, assieme a Di Battista, è andato in Francia per incontrare alcuni esponenti del movimento dei jilet gialli, tra di essi l’esponente più radicale e probabilmente più legato a forze istituzionali ostili a Macron. Il motivo contingente riguarda l’appuntamento elettorale delle elezioni europee verso il quale il M5S viaggia ancora apparentemente in perfetta solitudine. Anche Macron, Presidente della Repubblica, è in piena campagna elettorale; si è imposto ed è stato addirittura scelto di fatto come leader europeo da buona parte delle forze progressiste europee, in particolare dal Partito Democratico Italiano. A testimonianza dei legami “affettivi” particolarmente solidi, il numero abnorme di suoi leader conferiti del titolo della Legion d’Onore. Un riconoscimento ormai rilasciato a piene mani e per questo inevitabilmente ormai svalutato. In certi ambienti sono sufficienti le “patacche” a gratificare
  • Il contenzioso verbale tra il duo Salvini/Di Maio e Macron con alti e bassi è ormai di lunga data; risale agli albori del Governo Conte; ha rasentato spesso e volentieri il volgo da osteria più dalla parte del duo per la verità. Anche “Jupiter” non ha disdegnato un linguaggio colorito; ha dato il là allo sproloquio, alternato però a comportamenti ostentatamente regali. Si è espresso, soprattutto, più saggiamente attraverso propri ventriloqui. È evidente però che il personaggio sta fremendo
  • Il contenzioso fattuale è ben più sostanzioso dello sproloquio verbale; è soprattutto ormai atavico. Riguarda lo spodestamento di Gheddafi in Libia nel 2011, con Francia e Gran Bretagna in prima fila e gli Stati Uniti di Obama a supporto indispensabile; prosegue con il contenzioso territoriale delle acque del mar Tirreno culminato con un trattato capestro firmato dai governi di centrosinistra e contestato dal Parlamento a maggioranza gialloverde. Nelle more sono proseguite sino a pochi istanti fa le acquisizioni da parte francese di importanti marchi del lusso ed alimentari, di quote importanti della rete commerciale, di banche strategiche (UNICREDIT) e società finanziarie, della principale società di telecomunicazioni (TELECOM). Alcune di queste scelte almeno imprenditorialmente fruttuose, altre dal carattere meramente predatorio. Il tutto nel generale giubilo e tripudio di una classe dirigente evidentemente soddisfatta di patacche, incarichi onorifici, pacche sulle spalle e rendite in grado di garantire lo status di famiglie blasonate per alcune generazioni. Una classe dirigente ben assortita, composta da ceto politico, imprenditoriale, istituzionale e burocratico
  • La forma nelle relazioni, soprattutto in diplomazia, è anche sostanza. Un po’ meno nel presente rispetto ad appena un secolo fa. Gli sgarbi comunque vengono restituiti possibilmente seguendo il criterio della memoria lunga, piuttosto che della reazione istintiva; sempre che la situazione non sfugga di mano. A Macron, al prezzo di evidenti manipolazioni e sofferenze psicologiche, devono averlo insegnato sin dall’adolescenza; Salvini e Di Maio non è detto che facciano in tempo ad apprenderlo. La ricorrente confusione e commistione tra ruolo istituzionale e funzione tribunizia offre continui pretesti ed argomenti agli avversari; alimenta un imbarbarimento del confronto politico per altro ricercato da tutte le fazioni politiche, comprese le più perbeniste e politicamente corrette, fuori e dentro il nostro paese con l’eccezione serafica, anzi luciferina, di Angela Merkel tra i pochi.

Il ceto politico al momento spodestato, per indole e volontà, in tutto questo contenzioso ha scelto di non utilizzare le leve delle quali disponeva, comprese le diplomatiche, per risolvere con dignità le dispute; ha smantellato in sovrappiù i propri apparati tecnico-politici e manageriali; si è ben guardato da coltivare un ceto manageriale ed imprenditoriale capace di sostenere il confronto ai livelli più alti e strategici. Quello che è subentrato non dispone di appoggi significativi negli apparati. Non gli manca la furbizia; ad oggi sembra deficitaria della consapevolezza e dell’esperienza necessarie a rigenerarli e nelle more a cercare di fidelizzare almeno una parte di essi. L’uscita di Paolo Savona dalla compagine governativa può essere l’indizio di una resa, come pure la sua nomina alla Consob può rappresentare il segnale che lo scontro si sta spostando all’interno degli apparati e della gestione del potere. Si vedrà se si tratta di una mesta ritirata, cosa più probabile o di un riposizionamento

  • La Francia di Macron rappresenta l’anello debole e più esposto della triade che comprende il vecchio establishment statunitense e la classe dirigente tedesca, impegnata nell’annichilimento politico-economico del nostro paese. Esposto in quanto Macron è l’unico Capo di Governo e di Stato ancora stabilmente in carica espressione di queste élite ancora dominanti in Occidente. Fragile in quanto si è inserito nei settori più facilmente riappropriabili da parte di eventuali centri di potere nazionali nostrani in via di formazione o di ripensamento. La messa in minoranza di Vivendi nella Telecom è probabilmente il segnale più importante. Rimane da osservare i movimenti nel settore commerciale, fondamentale per garantire sbocchi al settore agroalimentare e in quello finanziario, al momento in stallo. La Germania, al contrario, ha praticato soprattutto la strada del condizionamento e dell’integrazione indiretta di interi settori produttivi e finanziari e del condizionamento politico attraverso i meccanismi comunitari. Gli Stati Uniti meritano un discorso a parte e ben più articolato
  • In politica estera il Governo Conte ha subito uno smacco pesante, anche se ben mascherato, sulle politiche di bilancio nell’UE (Unione Europea), si appresta a compromessi inquietanti su garanzie del debito e unione bancaria confidando in una svolta politica in Europa tutta però da verificare. Ha realizzato alcuni importanti successi (presenza militare in Niger a dispetto dei franco-tedeschi, conferenza sulla Libia) sotto l’ombrello protettivo statunitense ed anglosassone

Il nervosismo di Macron è del tutto comprensibile; la sua protervia è il segnale della sua fragilità, piuttosto che della sua solidità. Dispone di una forza significativa, ma fragile; comunque sempre meno autorevole. Rischia di perdere il contrappeso della Gran Bretagna all’ingombrante fratello tedesco.

Il movimento dei gilet gialli, lo abbiamo segnalato sin dai suoi albori, a dispetto del suo carattere composito e politicamente, forse volutamente, poco caratterizzato, rivela una solidità, una costanza ed una capacità organizzativa che lascia intuire la possibilità di forti legami, reali e potenziali, con centri di potere importanti di quel paese e di sostegni politici insospettabili nel fronte formalmente amico.

Il trattato di Aquisgrana del gennaio scorso ha sancito il sodalizio fraterno tra Francia e Germania. Stranamente non ha ricevuto gli onori e il clamore dovuti e attesi, nemmeno gli stessi artefici hanno concesso alla firma l’aura di solennità paragonabile a quella del ‘63. La stessa opposizione ad esso d’altro canto è apparsa più che altro un atto dovuto, un rituale spento. Più che rassegnazione e inerzia, un atteggiamento corrispondente all’immagine di una coltre di cenere che nasconde il fuoco pronto a divampare.

Quell’accordo è stato prevalentemente rappresentato come un tentativo da parte dei due paesi di tentare la strada di piena autonomia politica e di affrancamento dal dominio americano. Data la condizione politica, strategica e ormai anche economica dei due paesi, compresa quella del più sopravvalutato dei due, la Germania, rappresenta piuttosto lo strumento con il quale il più furbo e perfido dei due, quello teutonico, cerca di asservire ed offrire le risorse amiche come obolo per la propria sussistenza e funzione di potenza regionale subordinata. Un obbiettivo riuscito con l’Italia e riproposto con la Francia già nelle recenti vicende dell’AIRBUS. Una possibilità di successo che richiede quantomeno due condizioni: la totale sconfitta di Trump negli Stati Uniti e la sopravvivenza di Macron in Francia da qui a due anni, ma che rischia in realtà di far implodere definitivamente l’intero continente europeo.

Il Vicepresidente del Consiglio Di Maio, con il suo raid improvvido e in incognito a Parigi, rischia di dare una mano alla sopravvivenza e all’investitura da leader di Macron, consentendogli in qualche modo di proseguire nella sua commistione fasulla e artefatta di grandeur francese ed europeismo servile da una parte e nella sua opera di delegittimazione nazionale del movimento a lui avverso.

È solo un segnale, ma importante di un ceto politico in via di formazione che per inerzia o per scelta più che emancipare una nazione rischia di garantirle nuove forme di asservimento più o meno consapevolmente.

 

 

Macron, un corpo estraneo_ a cura di Giuseppe Germinario

Il settimanale Marianne https://www.marianne.net/politique/candidat-des- premiers-de-cordee-la-campagne-presidentielle-d-emmanuel-macron-ete-financee e il quotidiano “aujoud’hui en france” ai primi di dicembre hanno scavato sulle fonti di finanziamento del movimento fondato da Macron un anno prima delle elezioni presidenziali. L’inchiesta ha rivelato numerose ed inquietanti sorprese. Non sono una novità, visto l’oscuro precedente di Sarkozy. Ma il salto di qualità è impressionante. E’ la rappresentazione plastica e venale della divisione crescente interna a quel paese, messa a nudo finalmente dal movimento dei gilet gialli. Da circa un mese Macron ha avviato una massiccia e suadente campagna di comunicazione con una impronta diversa dallo stile jupiteriano ed altezzoso adottato nei mesi scorsi. Una campagna resa ancora persuasiva dalla feroce e inaudita repressione poliziesca, corroborata dall’uso intensivo di armi e di strumenti antisommossa degni di regimi di altra natura. Nemmeno la rivolta delle banlieu del 2015 ha goduto di simili attenzioni. Una campagna destinata quindi a naufragare e a delegittimare ulteriormente il logorroico presidente. Assistiamo all’ennesimo rapido tramonto di una carriera politica. E non è ancora sopraggiunta la reazione interna alla firma semiclandestina dell’accordo franco-tedesco, il 22 gennaio ad Aquisgrana (Aachen)_Giuseppe Germinario L’articolo è stato pubblicato in data odierna anche dal sito vocidallestero.it

La campagna presidenziale di Macron è stata finanziata per metà da un club di meno di mille persone

Tra marzo 2016 e maggio 2017, l’En Marche è stata finanziata per mezzo di 913 donazioni, rivela la “JDD” questa domenica 2 dicembre. Il Regno Unito avrà contribuito più delle dieci maggiori città francesi della provincia alla campagna presidenziale di Emmanuel Macron.

È un gruppo di supporto che non lesina sui mezzi. Il giornale della domenica, che ha esaminato i conti di LREM a marzo (LREM), rivela questo 2 dicembre che l’epopea presidenziale di Emmanuel Macron è stata finanziata per mezzo di … 913 persone soltanto, al massimo. Questo “club dei mille” ha donato non meno di 6,3 milioni di euro all’En Marche dalla sua creazione a marzo 2016 sino a maggio 2017; rappresenta il 48% delle donazioni totali. Questa cifra impressionante supera per esempio tutte le donazioni fatte a candidati “piccoli”, tra cui Nicolas Dupont-Aignan, Jean Lassalle, Philippe Poutou, François Asselineau, Nathalie Arthaud, Jacques Cheminade. Di che dopare in modo spettacolare una candidatura per le elezioni presidenziali.

In un sondaggio pubblicato lo scorso aprile, Marianne ha mostrato come gli staff di Emmanuel Macron si siano affidati in gran parte a cene di raccolta fondi organizzate con professionisti finanziari per lanciare la nomina dell’enarca. Alla fine del 2016, il ” 69% ” delle donazioni era stato ottenuto attraverso questa modalità. En Marche ha potuto anche contare su un prezioso club di ” 400 donatori a oltre 5.000 € “. Il sondaggio JDD conferma che questo cerchio si è espanso nei primi sei mesi del 2017 … ma non troppo. La cifra di 913 corrisponde a donazioni superiori a 5.000 euro e non al numero di donatori, il massimale è di 7.500 euro a persona all’anno. Tuttavia, è una scommessa certa che molti dei ricchi mecenati dell’Ispettore delle Finanze hanno scelto di fare due donazioni, una nel 2016 e una nel 2017. Il suo prezioso “club dei mille” è più precisamente una prima cerchia di 450 a 913 donatori.

PIÙ DONAZIONI DAL REGNO UNITO CHE DALLA PROVINCIA

La geografia di questi doni rivela un altro squilibrio. Dipinge un ritratto di un candidato ampiamente sostenuto nella regione parigina (il 56% del totale) e … nelle roccaforti della finanza all’estero, molto più che nelle province. Preoccupante visto come parte della “Francia periferica”, si leva attraverso il movimento di ” giubbotti gialli “”. Veniamo a sapere che le donazioni dalla Svizzera (95.000 euro) hanno portato più soldi rispetto a quelli di … Marsiglia (78.364 euro), la seconda città più grande della Francia! Con solo 18 benefattori ma con 105.000 euro concessi, i libanesi hanno contribuito fortemente all’emergere del macronismo, più dei 250.000 abitanti di Bordeaux e di 230.000 abitanti di Lille insieme! Dopo Parigi, la seconda città più “macronizzata” non è altro che … Londra. Con 800.000 euro di donazioni, il Regno Unito scavalca … tutte le dieci maggiori città francesi della provincia. Questa informazione dà un altro significato alla parziale rimozione della “tassa di uscita”, annunciata con grande enfasi da Emmanuel Macron nella rivista americana Forbes , lo scorso maggio.

Nel tentativo di liberarsi della sua etichetta di “ricco candidato”, l’ex banchiere avrà spinto le sue truppe a mentire. Nel maggio 2017, i team di En Marche hanno assicurato a Libération che la proporzione di donazioni di oltre 5.000 euro rispetto alla raccolta totale era ” un terzo “. In realtà è la metà, come documentato oggi dal sondaggio JDD . Sottolineando, come riportato nello studio dell’Istituto di politica pubblica pubblicato lo scorso ottobre, che i grandi vincitori della politica fiscale di Emmanuel Macron sono … gli ultrariches. L’1% più ricco vede i propri redditi aumentare del 6%, quando le famiglie più modeste perdono l’1% del potere d’acquisto.

il tabu dell’Unione Europea_Traduzione di Giuseppe Germinario

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2019/01/14/31001-20190114ARTFIG00262-coralie-delaume-l-union-europeenne-sera-le-sujet-tabou-du-grand-debat.php?fbclid=IwAR1vLJGy_QqKuzWXeI1qYpJYcWyf9xaeOzHLMAGBBwbsER0VgDbUYthy6Qw&redirect_premium

https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/01/13/document-la-lettre-d-emmanuel-macron-aux-francais_5408564_823448.html

FIGAROVOX / INTERVISTA –  La “Lettera ai francesi” di Emmanuel Macron è appena apparsa per delineare il grande dibattito nazionale; Coralie Delaume rileva l’assenza di un argomento che lei considera essenziale: l’Unione europea.


Coralie Delaume è una saggista, ha scritto The End of the European Union (Michalon, 2017) e ha appena pubblicato La coppia franco-tedesca non esiste (Michalon, 2018). Dal 2011, ospita anche il blog L’Arčne nue .


FIGAROVOX.- In una lunga lettera ai francesi per il lancio del “grande dibattito nazionale”, Emmanuel Macron parla di “ricostruzione di un nuovo contratto sociale”. Cosa ti suggerisce questa lettera?

Coralie DELAUME.- Questa stessa idea di “grande dibattito nazionale” è strana quanto a Emmanuel Macron, un presidente recentemente eletto. Se la Francia avesse ancora una normale vita democratica, potremmo considerare che il “grande dibattito” ha avuto luogo nel 2017 e che è stato definito “campagna presidenziale”. In un ambiente sano, il momento del dibattito è quello della campagna elettorale. Diversi progetti sociali – anche opposti – si confrontano, i programmi sono presentati, spiegati, difesi. Dopo di che i cittadini votano e governa il candidato che ha sostenuto il progetto vincitore. Se necessario, e se una questione cruciale sorge durante il mandato, gli elettori possono essere consultati tramite referendum, che dà luogo a un “grande dibattito nazionale” chiamato “campagna referendaria”. I cittadini hanno due opzioni, dicono “si” o “no”. In linea di principio, il verdetto delle urne dovrebbe essere rispettato. Insisto: in linea di principio. Nel maggio 2005, durante l’ultimo referendum tenutosi in Francia (quello sul progetto di trattato costituzionale europeo), è stato diverso.

Finché non vogliamo mettere in discussione l’Unione europea, non esiste un “grande dibattito”.

Da allora, non c’è mai stato un referendum ed è probabilmente questo – questo tipo di “frustrazione del referendum” che ha avuto origine nel 2005 – che spiega il successo del tema del RIC (referendum d’iniziativa popolare) .

Ci si chiede: come mai le campagne presidenziali e legislative del 2017 non hanno sostituito “un grande dibattito nazionale”? La risposta è semplice: nella misura in cui non vogliamo mettere in discussione né i metodi di lavoro della globalizzazione, né quelli di questa piccola globalizzazione su scala locale (e la principale cintura di trasmissione della “grande” globalizzazione) che è l’Unione europea, non c’è più un “grande dibattito” che regge, non ci sono più alternative possibili. Più esattamente, l’alternanza serve solo a cambiare lo staff, ma non consente alcun cambiamento di politica. Questo è ciò che Jean-Claude Michéa chiama “l’alternanza unica”, e che altri prima di lui chiamavano “alternanza senza alternativa”. L’importanza assunta dal National Gathering nel panorama politico sta chiudendo la vita democratica francese. Affrontando Marine Le Pen nel 2017, Emmanuel Macron poteva permettersi di avere come unico progetto “me o il caos”, vale a dire “rinnovato fondamentalismo di Maastricht o il caos”.

Emmanuel Macron afferma che questo dibattito chiarirà le posizioni della Francia a livello europeo e internazionale. Pensi che modificherà la sua politica europea in base alle opinioni espresse?

No. Nella sua lettera, il Presidente scrive che non ci sono “domande proibite”. Tuttavia, quando esaminiamo le domande elencate, ci rendiamo conto che non c’è alcun dubbio sull’Unione europea.

L’altro argomento vietato era in linea di principio l’immigrazione, ma è tornato dalla porta di servizio (” In materia di immigrazione, una volta soddisfatti gli obblighi in materia di asilo, vuoi che siamo in grado di fissare obiettivi annuali fissati da Parlamento? “). Perché no? In una democrazia, dobbiamo essere in grado di discutere di tutto, compresi gli argomenti più ostici. La questione della migrazione è una questione politica come le altre e farne un tabù è il modo migliore per trasformarlo in un eccesso di fissazione.

Notiamo che la domanda europea non viene posta. Il vero tabù è questo?

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D’altra parte, notiamo che la domanda europea non viene posta. Il vero tabù è questo? Questo mi ricorda quello che è successo in Italia al momento della formazione del governo “Lega / 5 stelle”. Quando i soci della coalizione hanno voluto nominare per l’economia una personalità che ha apertamente discusso la sua opposizione all’euro (Paolo Savona), il presidente italiano Sergio Mattarella ha sollevato un’eccezione di irricevibilità. Sono state prese in considerazione diverse opzioni per evitare che ciò accadesse, tra cui l’istituzione di un “governo tecnico” e qualunque cosa possa costare in termini di democrazia. Mattarella ha fatto tante storie sulla nomina di Matteo Salvini agli interni? Certo che no, Salvini è nell’interno ma è Giovanni Tria che è stato finalmente nominato per l’Economia.

Le potenziali riforme emerse dal dibattito saranno sufficienti per cambiare lo stato del paese?

No, non finché esiste il tabù sull’Europa o, più esattamente, il tabù sull’Unione europea. Bisogna infatti ricordare che l’Unione europea non è l’Europa, ma una particolare modalità di organizzazione di essa, coerente con gli interessi superiori del capitale, che rende il primato della sovranità del mercato su quello dei popoli.

Come ho spiegato di recente nelle tue colonne , non esiste una politica economica alternativa nel quadro attuale. I trattati costituiscono una “costituzione economica” per l’Europa, e che il termine “costituzione” significa “fissità”. Le politiche economiche sono predeterminate nei testi in vigore; possono essere modificate solo dall’unanimità degli Stati membri. Guarda come funzionano le cose. La Francia non ha più politica monetaria o politica valutaria autonoma poiché è nell’euro.

Il dibattito non porterà in alcun modo a mettere in discussione la politica fiscale condotta da Macron.

Non ha più una politica fiscale autonoma dal momento che deve rispettare il criterio del “deficit pubblico del 3%” e, nel quadro del “semestre europeo”, la Commissione sovrintende alla preparazione dei bilanci nazionali. Non ha più una politica commerciale autonoma poiché questa è una “competenza esclusiva dell’Unione”. Infine, non può più condurre una politica industriale volontarista poiché i trattati proibiscono la “distorsione della concorrenza” attraverso interventi statali nell’economia.

Cosa rimane? Politica fiscale? L’organizzazione del mercato unico in quanto esiste dall’atto unico del 1986 significa che i paesi europei sono impegnati in una concorrenza sfrenata in questo settore, che i nostri paradisi fiscali interni (Lussemburgo, Irlanda) hanno già ampiamente vinto. Inoltre, Macron ha annunciato il colore: il grande dibattito non condurrà in alcun modo a una sfida alla politica fiscale che sta conducendo da quando è salito al potere (” Non torneremo sulle misure che abbiamo preso per correggere questo e per incoraggiare gli investimenti e far crescere di più il lavoro; sono stati appena votati e stanno appena iniziando a lavorare “).

LEGGI ANCHE – La secessione dell ‘”élite” o di come viene abolita la democrazia, di Coralie Delaume

Cosa puo fare, secondo te, Emmanuel Macron?

In definitiva, le opzioni rimarranno le stesse: ridurre il “costo del lavoro”, privatizzare alcuni servizi pubblici e finanziare quelli rimasti. Queste sono tutte le possibilità di aggiustamento economico disponibili.

Un palliativo, tuttavia. La spesa aggiuntiva annunciata dal Presidente della Repubblica a dicembre per rispondere alla crisi dei Gilet gialli devierà la Francia dalla sua traiettoria fiscale. Il Commissario europeo per gli affari economici Pierre Moscovici ha certamente fatto sapere che il criterio del 3% non era un totem, almeno non per la Francia poiché è il suo paese. D’altra parte, l’Italia non ha omesso di denunciare il “doppio standard” della Commissione. Dal lato tedesco, la Bundesbank è febbricitante e il suo capo, Jens Weidmann, ha detto in dicembre che è rimasto molto impegnato a rispettare rigorosamente le regole. Per quanto riguarda il commissario tedesco Günther Oettinger, ha anche menzionato la possibilità di sanzionare Parigi.

L’Unione europea è molto fragile oggi.

È improbabile che ciò accada perché il nostro paese svolge un ruolo vitale come “utile idiota” della Germania in Europa: Berlino può permettersi tutto non appena Parigi l’approva per conto della “coppia franco-tedesca”. Tuttavia, resta il fatto che l’Unione europea è oggi molto fragile, che la minima avventura porta rischi di collasso e che un nulla può produrre una catena di conseguenze incontrollabili. Cosa accadrà se la “disobbedienza” francese sarà presa come esempio da altri paesi? Se tutti cominciano a “disobbedire”? Dov’è la soglia di tolleranza della Repubblica Federale?

Questo è ciò che vedremo nei prossimi mesi e potremo finalmente parlarne nel contesto di un “grande dibattito nazionale” chiamato “campagna elettorale europea del maggio 2019”.

Gilet Gialli-Contributo alla rottura in corso_traduzione di Giuseppe Germinario

Contributo alla rottura in corso, tratto da lundi matin

una interessante analisi sociologica del movimento, delle sue potenzialità, delle sue novità e contraddizioni Giuseppe Germinario

Fonte: lundi matin , 07-12-2018

“Mirare giusto, allora, ma anche durare, prima di tutto. ”

Questo testo ci sembra la migliore analisi sociologica e politica finora prodotta sul movimento dei giubbotti gialli e sugli attuali eventi. Ringraziamo calorosamente gli autori. (Per completare, esortiamo i nostri lettori a leggere Prochaine station : destitution et Gilets jaunes : la classe moyenne peut-elle être révolutionnaire ?.

 

“Finirò per diventare un comunista …”

Brigitte Bardot (intervista a Le Parisien , 1 ° dicembre 2018)

“Bella come un’insurrezione impura” 
(graffiti osservabili il 24 novembre su una facciata degli Champs-Elysees

decomposto

Benché possa ben presto rivelarsi fragile, uno dei principali meriti dell’attuale mobilitazione rimane per il momento di aver rispedito al Museo Grévin la retorica e il repertorio pratico dei movimenti di sinistra del secolo scorso, pur chiedendo più giustizia e uguaglianza, senza riprodurre la rivendicazione anti-fiscale della destra e dell’estrema destra del dopoguerra. Dopo il naufragio dei socialdemocratici segnato in Francia dall’elezione di Macron, ecco ora quello di comunisti, (in) soumis, sinistra, anarchici, membri della “ultra sinistra” e altri professionisti della lotta di classe o portavoce radical chic: e la maggior parte di loro, dopo essere stati schizzinosi o aver arricciato il ​​naso, corrono ora, sconfitti, a tutta velocità dietro il movimento, con i loro piccoli gruppi, sindacati, partiti , compulsare interventi e post sul blog. Benvenuti nel cortile di casa!

Il ritardo è evidente, la parata è funerea. Tutti possono percepire che gli appelli, le tribune, le mozioni, le petizioni, i percorsi  piazza della Repubblica-Bastille annunciati in Prefettura, i loro servizi di ordine e la loro “processione di testa”, i tavoli di consultazione e negoziazione tra rappresentanti e governatori, il piccolo teatro di rappresentatività tra i leader o i delegati e la “base”, la presa di posizione attraverso la stampa o in assemblea generale – in breve, che le ultime rovine dello stato sociale, o meglio, delle sue forme di protesta sono andate in fumo: che non solo sono inutili ma soprattutto obsolete e ridicole, vocaboli di una lingua morta ma che rischia bene, tuttavia, di essere parlata ancora a lungo dai fantasmi che verranno a perseguitarli. Si può sempre contare su burocrati, apprendisti e professionali, sull’esercito di intellettuali organici del nulla per fare i ventriloqui, giocare il grande gioco del partito, immaginarsi come l’avanguardia di un movimento del quale sono in realtà le spazzole dei tergicristalli

Quindi, ecco che offrono slogan, costituzioni, editti con regole di comportamento collettivo, sollecitano l’inversione dei rapporti di forza, discettano dottamente sulla situazione più o meno pre-rivoluzionaria, si infiltrano in dimostrazioni e incontri , chiedono la convergenza delle lotte e anche lo sciopero generale … Queste pratiche e discorsi erano già vuoti, incantatori nel corso dei movimenti di ferrovieri e studenti dell’anno scorso. Lo sono più che mai oggi. Perché la tenacia e il successo iniziale dei “gilet gialli” illuminano crudelmente la serie di disfatte quasi sistematiche di questi ultimi anni in Francia, e la decadenza generale in cui tutte le correnti di sinistra, così orgogliosi comunque del loro patrimonio e della loro singolarità così come stupidamente eroici nella loro postura, sono affondate gradualmente per cinquanta anni. Lungi dall’essere un ostacolo è proprio la tanto criticata impurità ideologica della mobilitazione che ha finora favorito la sua estensione e annichilito tutti i volontarismi unificatori provenienti da organizzazioni o militanti specializzati. Ai professionisti dell’ordine sinistrorso e del disordine insurrezionalista, il movimento delle “giacche gialle” non offre che un invito a partire, una partecipazione finalmente libera come rinuncia ai collettivi istituiti con la pesantezza materiale e ideologica del passato. è proprio la tanto criticata impurità ideologica della mobilitazione che ha finora favorito la sua estensione ed è scaduta tutti i volontari unificanti provenienti da organizzazioni o militanti specializzati. Professionisti dell’ordine insurrezionalista di sinistra e disordine, il movimento delle “giacche gialle” affronta quindi un invito al viaggio, la partecipazione a finalmente libero come dépris essere una delle collettivo stabiliti tanto la pesantezza materiale e ideologica del passato. è proprio la tanto criticata impurità ideologica della mobilitazione che ha finora favorito la sua estensione ed è scaduta tutti i volontari unificanti provenienti da organizzazioni o militanti specializzati. Professionisti dell’ordine insurrezionalista di sinistra e disordine, il movimento delle “giacche gialle” affronta quindi un invito al viaggio, la partecipazione a finalmente libero come dépris essere una delle collettivo stabiliti tanto la pesantezza materiale e ideologica del passato.

A CAVALLO

La mobilitazione in corso non ha bisogno di essere gonfiata – o piuttosto messa in competizione, se si può leggere tra le righe delle dichiarazioni rivendicazioniste dei piccoli leader indigenti – da movimenti esistenti o paralleli. Nelle rotatorie e nelle strade, bloccando o tumultuando, si incontrano e si scontrano forze eterogenee, politicamente diverse, persino opposte (sebbene spesso sociologicamente vicine). Più che sugli ideali o sulla coscienza di classe condivisa, e ancor più che sui video o sui messaggi scambiati sui social network, il movimento è prima di tutto legato alle passioni locali, antiche o quotidiane, con connessioni esterne a luoghi di lavoro; caffè, associazioni, club sportivi, edifici, quartieri. Perché la religiosità dell’ideologia progressista (con i suoi miti banali e i rituali scontati) è loro violentemente estranea, “giacche gialle” non sembrano dare certezze, interpretazioni esaurienti del loro malessere comune nelle prime due settimane di movimento. Con flessibilità e adattamento al rischio di rottura e dissoluzione, tengono la strada, bloccano le rotatorie e i caselli autostradali senza solidi pregiudizi, senza certezze imposte, scevri dall’intellettualismo e  dall’idealismo patologico di sinistra e dei sinistrorsi e delle loro suggestioni di proletariato, soggetto storico e classe universale.

Il movimento è situato a cavallo di due periodi del capitalismo e dei suoi modi di governo. Nel suo contenuto, più che nella sua forma, porta segni del passato ma rivela anche un possibile futuro di lotte o insurrezioni. La critica della tassa, la richiesta di ridistribuzione, la correzione delle disuguaglianze, sono indirizzate a uno Stato regolatore, quando questo è in gran parte scomparso. Il movimento vuole sia meno tasse che più stato. Attacca quest’ultimo solo nella misura in cui si è ritirato dalle aree urbane e semi-rurali. E quando si arrivò al potere d’acquisto, fino agli ultimi giorni, lo fa ignorando gli stipendi più che la tassazione, non ostante questi determinino maggiormente il livello generale. Tratto notevole del momento attuale: nessuno ha pensato, al governo, a dare la colpa ai padroni per la loro politica salariale. Tale restrizione, tatticamente incomprensibile, esprime meglio di qualsiasi discorso, gli interessi che serviranno, fino alla loro perdita, i leader politici dell’attuale regime.

Perché sfida i partiti, si esprime al di fuori dei sindacati – e anche, nei suoi primi giorni, contro di loro – il movimento attacca anche l’intero sistema di rappresentazione degli interessi scaturiti dalla Seconda Guerra Mondiale e poi nella Quinta Repubblica – una serie di meccanismi di delega legati alla gestione keynesiana del capitalismo. Ricacciando la sinistra e i sinistri nel folklore o nella formalina, le “giacche gialle” richiamano un pò le aspirazioni di autonomia espresse nel maggio 68. Ma sono anche molto uno in linea con il programma di distruzione dei sindacati e delle istituzioni democratiche attuate sotto il capitalismo a partire dagli anni 70. O meglio: sono il residuo irriducibile, del quale certuni profetizzavano la risorgenza. Volta a volta Keynesiani, libertari e neoliberali: il movimento porta con sé le stimmate di queste idee politiche moribonde e le ambivalenze dell’epoca.

Tuttavia, propone, seppure in forma paradossale, la prima politicizzazione di massa della questione ecologica in questo paese. Ecco perché sarebbe sbagliato voler ricondurre la mobilitazione solo alle condizioni di classi, statuti, professioni, e contrapporre troppo semplicemente i problemi della fine del mese alla questione della fine del mondo. Questo vecchio riflesso è anche un residuo del vecchio regime di regolazione e protesta. Nel movimento dei “giubbotti gialli” il lavoro non è l’epicentro; non più, forse, di quanto sia in realtà il potere d’acquisto. Ciò che si manifesta, oltre alle ingiustizie ecologiche (i ricchi distruggono molto più il pianeta che i poveri, anche mangiando biologico e smistando i loro rifiuti, ma è sui secondi che viene fatta pesare la “transizione ecologica” ) sono soprattutto le enormi differenze, poco o non politicizzate fino ad allora, esistenti in relazione alla circolazione. Piuttosto che esprimersi in nome di una posizione sociale, in questo senso si rende la mobilità (nei suoi vari regimi, vincolati o scelti, esplosi o concentrati) allo stesso tempo il motivo principale delle mobilitazioni e, bloccandola , lo strumento cardinale del conflitto.

I TRE GILET

In termini di mobilitazione concreta, la prima qualità del movimento era inventare una nuova tattica e una nuova drammaturgia della lotta sociale. Mezzi scarsi, perfettamente attuati, sono stati sufficienti a creare un livello di crisi politica raramente raggiunto in Francia negli ultimi decenni. La logica dei numeri e la convergenza, consustanziale alle forme di mobilitazione del periodo keynesiano, non è più la questione decisiva: non c’è bisogno di fare affidamento su studenti delle scuole superiori, studenti, inattivi, pensionati, sulla loro disponibilità e il loro tempo, né la speranza che una cassa centrale di risonanza, i media, Parigi, arrivi a dare al movimento il suo potere e la sua legittimità. La combinazione unica di una proliferazione di piccoli gruppi, anche in luoghi senza una vita politica spontanea per quasi mezzo secolo, le pratiche di blocchi e l’ovvio, naturale, ancestrale ricorso alla sommossa, portato al cuore persino dei centri urbani dipartimentali, regionali e nazionali hanno soppiantato, almeno per un periodo, il repertorio dello sciopero con le sue figure imposte e prestabilite.

Al di là di questo tratto comune, tre tendenze pratiche e tattiche sembrano dividere il movimento al momento e precostituire il suo futuro. Il primo è elettoralista nel suo cuore, “cittadino” ai suoi margini. Chiama già alla formazione di un movimento politico inedito, alla formazione di liste per le prossime elezioni europee e, probabilmente, al sogno di un destino simile a quello del movimento Cinque Stelle in Italia, o di Podemos in Spagna o del Tea Party negli Stati Uniti. Si tratta di pesare sul gioco politico esistente con rappresentanti dotati delle caratteristiche sociali il meno distanti possibili da quelle dei rappresentati. I più radicali, in questo campo, non sono soddisfatti delle attuali istituzioni politiche e chiedono quanto prima di essere trasformate in profondità: vogliono sì il loro referendum o la loro “veglia notturna”, ma nei grandi stadi dove una nuova democrazia deliberativa sarebbe quindi praticata e inventata

Una seconda polarità del movimento è apertamente negoziatrice. Ha parlato domenica scorsa alla stampa chiedendo discussioni con il governo e accettando, prima del ritiro, i suoi inviti. Le corrisponde una frazione più o meno ribelle di parlamentari e politici della maggioranza, con rappresentanti dell’opposizione, sindacalisti, capi o sottodirettori del partito, che chiedono cambiamenti di rotta o addirittura di trasformazioni in profondità e gli Stati Generali su tassazione, ecologia, disuguaglianza e altri temi caldi. Questo polo domina i dibattiti in questa terza settimana ma rimane fortemente contestato all’interno del movimento che non vede come un nuovo accordo di Grenelle, a fortiori senza sindacati o rappresentanti legittimi, e probabilmente diluito nel tempo, potrebbe rispondere alla rabbia. Dopo una falsa partenza, il tempo è diventato il principale vantaggio di questo governo che spera di affogare la fronda nelle vacanze e porre fine alla discussione per diversi mesi. È anche noto che in altre circostanze gli stati generali non erano sufficienti per colmare le fratture.

Il terzo nucleo del movimento è soprattutto un “liberatore” e, nei suoi margini, insurrezionalista e persino rivoluzionario. Parla nel weekend a Parigi e nelle prefetture e chiede le dimissioni immediate di Macron senza nessun altro programma. Ha ottenuto risultati senza precedenti in Francia da diversi decenni raggiungendo i ricchi quartieri occidentali della capitale e rispondendo alla polizia con entusiasmo senza precedenti nonostante la repressione poliziesca, le numerose vittime di violenza, le mani strappate, le facce gonfie. Alcune cifre danno un’idea delle violenze in corso: in una giornata parigina, il 1 ° dicembre, la polizia ha sparato molte più granate che in tutto 2017 ( Liberazione3 dicembre 2018). La natura molto acuta degli scontri serve anche a squalificare le folle del movimento. Questa strategia è fallita la settimana scorsa. È di nuovo oggetto di propaganda di massa questa settimana. Qualunque cosa accada, le migliori prospettive per questo segmento del movimento ricordano quelle delle insurrezioni arabe del 2011, quando una mobilitazione politicamente molto eterogenea, proveniente da reti sociali, in gran parte distaccata dalle tradizionali forze politiche, fece cadere diversi regimi autoritari, ma senza riuscire ad andare oltre e affermare una positività rivoluzionaria.

Il quadro non sarebbe completo senza ricordare che la possibilità neofascista attraversa i tre campi del movimento. L’estrema destra è presente in ciascuno di essi. L’identità e la tensione autoritaria sono anche uno scenario possibile per tutte le tendenze: per alleanza (come in Italia) o per assorbimento tra gli elettoralisti; per disgusto o reazione in caso di prevalenza dei negoziatori;per contraccolpo o controrivoluzione, se dovessero prevalere i putschisti di sinistra o gli insorgenti. L’estrema destra in agguato! Le anime buone vengono massacrate. È abbastanza per offuscare il movimento? L’eventualità neofascista è in realtà iscritta in Francia dopo l’elezione di Macron: è la conseguenza necessaria doppia e più probabile. Si sta svolgendo ovunque oggi come logica continuazione del mantenimento dell’ordine economico e poliziesco neoliberista in un contesto di crisi sociale, come dimostra la svolta autoritaria di un numero significativo di paesi dal 2008. L’esistenza di un tale pericolo non è piacevole ma è la prova evidente che siamo a un bivio, in Francia, in Europa, oltre. Nei periodi critici, la storia è sempre incerta, magmatica, puristi e igienisti della mente e della politica stanno lottando. Se non sono ancora illiberali, i “giubbotti gialli” sono già antiliberali. Ma chi può dire che non sperano in nuove libertà? L’esistenza di tale pericolo non è piacevole ma è la prova evidente che siamo a un bivio, in Francia, in Europa, oltre. Nei periodi critici, la storia è sempre incerta, magmatica, puristi e igienisti della mente e della politica stanno lottando. Se non sono ancora illiberali, i “giubbotti gialli” sono già antiliberali. Ma chi può dire che non sperano in nuove libertà?

MAGLIE DEBOLI

Con questa misura, allora, il moto insurrezionale è ancora insignificante, anche se ciò che ha avuto luogo il 24 novembre e il 1 °Dicembre a Parigi e IN alcune città di provincia hanno avuto un significato storico. A volte è stato dimenticato che i francesi si sono ribellati violentemente, il più delle volte contro la tassazione e la concentrazione del potere, per quasi quattro secoli. È la tolleranza per la distruzione e la violenza di strada che si è indebolita considerevolmente negli ultimi cento anni. Tuttavia, dal 2016 e la nuova, fragile compressione tra “sacrifici di teste” e assemblee, la demonizzazione delle rivolte è andata diminuendo. Questa caratteristica è rafforzata nei giorni scorsi dallo scontro tra cittadini ordinari e la brutalità della polizia esacerbata. Una linea d’azione tattica potrebbe essere quella di sfruttare questo vantaggio, forse temporaneo, per superare il movimento e ottenere precisione negli obiettivi mirati.

La presa dei Palazzi della Repubblica non avrà luogo. Per il momento, ci sono tutti i tipi di risorse in riserva: il licenziamento del governo, lo stato di emergenza, l’esercito e così via. Andiamo anche all’epilogo del nostro lutto di ogni sinistra: la rivoluzione stessa, intesa come un evento, non è più una necessità, né un orizzonte assoluto. La lotta ora può esistere solo nel lungo periodo, vale a dire anche attaccando in via prioritaria le parti più deboli dei dispositivi strategici del potere in atto: i media e la polizia, tanto per cominciare.

I media sono davvero divisi nei confronti del movimento. Alcuni sostengono l’antifiscalismo dei “giubbotti gialli” per ingrassare gli interessi di classe dei loro proprietari mentre temono la violenza popolare. Altri, ideologicamente più vicini al governo, in affinità sociale con la figura incarnata da Macron, sono comunque trattenuti dal loro pubblico, che sostiene i “giubbotti gialli”, quando non ne fa parte. In una congiuntura fluida, le rappresentazioni sono una delle armi di guerra decisive. Ma i social network e vari siti di protesta correggono solo parzialmente la tendenza monopolistica dei media audiovisivi tradizionali quando non sono essi stessi vinti da spudorate contro-verità. Ci piace immaginare che alcuni dei “giubbotti gialli” vengano inseriti il ​​più rapidamente possibile in una o più stazioni radiofoniche e televisive, se possibile nazionali, associando i giornalisti controcorrente e facciano trasparire meglio gli attuali sviluppi storici. A meno di non dover prima aumentare gli strumenti di contro-informazione che abbiamo già.

Il dispositivo di polizia è paradossalmente l’altro anello debole del potere in atto. È una macchina usurata, sovrasfruttata, con parti e armi spesso arrugginite le cui ruote umane hanno condizioni socio-economiche molto vicine a quelle dei “giubbotti gialli”. Questa vicinanza potrebbe dividere i ranghi dei primi, i loro sindacati, a condizione di far leva dove si è accumulata la sofferenza, per ammorbidire la base. Il compito sembra duro, difficile, forse impossibile, ma nessuna insurrezione è avvenuta senza almeno un’inversione parziale dell’apparato repressivo. La temporalità è stretta. Non siamo immuni dal fatto che questo sabato il dispositivo deciso dal Ministero degli Interni sia più insidioso, evitando i conflitti frontali a favore di arresti mirati: alla tedesca, per così dire – in modo da contenere la tensione fino alla mancanza di respiro. Ma sarà sufficiente quando la radicalizzazione di massa si è verificata nelle ultime due settimane contro le normali pratiche di polizia?  Un piccolo sindacato (Vigi) sta già chiedendo uno sciopero indefinito da sabato. Altre organizzazioni sindacali di dipendenti pubblici (nell’istruzione, nei dipartimenti per i vigili del fuoco e di salvataggio, tutti i servizi pubblici) hanno fatto simili richieste per i prossimi giorni e la prossima settimana. L’apparato statale mostra le sue prime crepe.

*
Mirare giusto allora, ma prima di tutto durare. Parigi è una rivolta, ma anche Parigi è un’esca. Una spettacolare vetrina. La scala del movimento è locale. Speriamo che rimanga e moltiplica i suoi punti di esistenza così come gli incontri tenuti lì. La generalizzazione della prospettiva di assemblee “popolari” locali, come a Saint-Nazaire o Commercy, che potrebbero aggregare gruppi diversi dai “giubbotti gialli” mobilitati, andrebbe in questa direzione. Richiede risorse, energia, forza, aiuto reciproco. Le scatole di chiusura, sia hardware che digitali, potrebbero essere installate. Politicamente, il ruolo delle associazioni amiche e persino degli eletti locali a favore del movimento deve essere determinato, come quello della transizione verso il nuovo anno.Tutte queste prospettive, già esorbitanti, sono tuttavia piccole cose di fronte alle domande future che dovranno affrontare il movimento, come quelle delle aziende e dell’ecologia, rimaste per la maggior parte al limite dell’attuale effervescenza mentre sono al cuore di tutte le affermazioni. Sarà necessario tornare ad esso. Il giorno dell’8 dicembre è solo il quarto atto di mobilitazione. Tutte le buone tragedie ne hanno cinque.

Agenti licenziati dal partito immaginario

6 dicembre 2018

[Foto: Boby ]

LA PIATTAFORMA DEI “GILET GIALLI”, a cura di Giuseppe Germinario

Qui sotto la piattaforma rivendicativa, tradotta in italiano, del movimento dei “gilets jaunes”. Il manifesto ha tutte le caratteristiche di una sommatoria corrispondente al fondersi progressivo di istanze e movimenti diversi e giustapposti. Parlare di movimento spontaneo, però, appare un ennesimo cedimento all’inguaribile e sterile romanticismo politico. Gli impulsi dal basso sembrano, anzi sono senz’altro prorompenti e incontenibili; sono alla ricerca di una guida. L’impressione è che siano raccolti dall’iniziativa promossa da gruppi esterni all’establishment francese, sia di governo che di opposizione; al di fuori quindi del loro controllo e della loro percezione, ma che sono in via di coordinamento.Se riusciranno ad avere addentellati importanti all’interno degli apparati di sicurezza e ad accompagnare un percorso per il momento parallelo al dibattito che sta investendo, piuttosto che il Front National, la componente repubblicana dello schieramento politico, colpita duramente, anche giudizialmente, durante le primarie presidenziali di tre anni fa, ma non sgominata, potranno conquistarsi un futuro duraturo. Il pericolo di “golpe”, ventilato dal Governo di Macron, è senz’altro strumentale e pretestuoso, serve a giustificare eventuali atti di forza del nostro Iupiter a rischio di spodestamento; rivela però implicitamente l’esistenza di un movimento carsico che sta cercando la via per emergere. La proposta di nomina del Generale De Villiers, inviso a Macron, a capo del governo, apparentemente astrusa dal contesto “spontaneo” del movimento, vale forse più di mille congetture complottistiche. 

Nota a margine_ Dovesse all’attuale Governo Conte mancare la capacità, il coraggio e la determinazione per condurre in prima persona il confronto e lo scontro con la Commissione Europea e con i centri politici nazionali europei che la sostengono, abbia esso almeno l’accortezza di prendere tempo. Che siano magari gli altri, nella fattispecie aggiunta i francesi, a toglierci una parte delle castagne dal fuoco, pur con tutti i pegni che saremmo costretti a pagare in futuro in forme diverse dalle attuali_Giuseppe Germinario

ANCORA UNA NOTA_PRIMA CHE IL GALLO CANTI. di Pierluigi Fagan https://www.facebook.com/pierluigi.fagan?__tn__=%2CdC-R-R&eid=ARBMM9e7oV9qkI1KWBvzeBq-lZZ8Gy80s0DQo9D7wYTAR6sHHflqVSo70egs1TkwmK0XHDbecNppaDT1&hc_ref=ARRuj9ryOiA7Z1iXNNXNAaMldbz8f9sAEt1Ltb-btEZnaZhW6E5Zj9LKUubugXEf3yc&fref=nf Una volta tanto un commento ex ante. Sono tutti in attesa di vedere come si svolgerà il saturday bloody saturday francese. Vorrei introdurre una variabile d’analisi prima che accadano i fatti. Il filmato di ieri su gli studenti a Mantes-la-Jolie inginocchiati e con le mani in testa, è figlio di un eccesso repressivo poliziesco spontaneo o non spontaneo? Davvero ci sono responsabili delle forze dell’ordine che hanno trovato normale mettere ragazzi in ginocchio e poi farli filmare col clima che si respira nel Paese? C’è forse qualcuno in Francia che ha interesse a che oggi succeda l’ira-di-dio? C’è forse qualcuno che ha avuto interesse a far circolare voci su “tentativi di colpo di stato”, poliziotti uccisi, assalti da rivolta ottocentesca? Macron ha parecchi nemici, sociali e politici e non si può escludere che nelle forze armate ci sia qualcuno che ha interesse ad esacerbare la situazione? E’ un confine precario quello tra spontaneità ed eterodirezione, ne sappiamo ben qualcosa noi in Italia se pensiamo a gli anni ’70. Vedremo …

LE BALLE SUI “GILET GIALLI”, a cura di Giorgio Ballario https://www.facebook.com/giorgio.ballario/posts/10218026905052107

Questa è la piattaforma rivendicativa del composito movimento dei “gilets jaunes”. Una protesta dilagante che i mezzi d’informazione italiani continuano a presentare come una generica “protesta contro il rincaro di carburanti”.
Eppure, leggendo i punti del documento, si vede che c’è molto di più. Moltissimo. Poi si può essere d’accordo o no, pensare che gran parte di queste rivendicazioni siano antistoriche o poco attuabili, ma bollare il fenomeno come semplice rivolta contro il caro-carburante è estremamente miope. O forse sarebbe meglio dire colpevolmente miope?

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• Eliminazione del crescente fenomeno dei senzatetto con una lotta senza quartiere alla povertà.

• Più progressività nelle imposte sul reddito, vale a dire più scaglioni.

• SMIC (il salario minimo francese) a 1.300 euro netti.

• Promuovere le piccole imprese nei villaggi e nei centri urbani. Fermare la costruzione di grandi aree commerciali intorno alle principali città che uccidono le piccole imprese. Più parcheggi gratuiti nei centri urbani.

• Ampio piano di isolamento termico delle abitazioni per promuovere interventi ecologici facendo al contempo risparmiare le famiglie.

• Tasse: che i grandi (MacDonald, Google, Amazon, Carrefour, ecc.) paghino TANTO e i piccoli (artigiani, piccole imprese) poco.

• Lo stesso sistema di sicurezza sociale per tutti (compresi gli artigiani e le partite IVA). Fine della RSI (piano sociale per i lavoratori indipendenti).

• Il sistema pensionistico deve rimanere solidale e quindi socializzato. Nessun pensionamento a punti (In Francia è stata introdotta una riforma del sistema pensionistico che prevede il calcolo in base a un sistema di punti. Ogni anno l’importo dei contributi versati in relazione ad uno stipendio o ad un reddito di riferimento viene convertito in punti, a seconda del valore di acquisto unitario del punto applicabile all’esercizio in questione).

• Fine dell’aumento delle tasse sul carburante.

• Nessuna pensione inferiore a 1.200 euro.

• Qualsiasi rappresentante eletto avrà diritto al salario medio. Le spese di trasporto saranno monitorate e rimborsate se giustificate. Diritto al buono per il ristorante e ai chèque-vacances (simili ai ticket usati da noi come retribuzioni.

• I salari di tutti i francesi, nonché delle pensioni e delle indennità devono essere indicizzati all’inflazione (tipo la nostra vecchia scala mobile).

• Proteggere l’industria francese: proibire le delocalizzazioni. Proteggere il nostro settore industriale vuol dire proteggere il nostro know-how e il nostro lavoro.

• Fine del lavoro distaccato. È anormale che una persona che lavora in territorio francese non benefici dello stesso stipendio e degli stessi diritti. Chiunque sia autorizzato a lavorare in territorio francese deve essere alla pari con un cittadino francese e il suo datore di lavoro deve contribuire allo stesso livello di un datore di lavoro francese.

• Per la sicurezza del lavoro: limitare ulteriormente il numero di contratti a tempo determinato per le grandi aziende. Vogliamo più CDI (contratti a tempo indeterminato).

• Fine del CICE (Credito d’imposta per la competitività e l’occupazione). Usare questi soldi per il lancio di un’industria automobilistica francese a idrogeno (che è veramente rispettosa dell’ambiente, a differenza della macchina elettrica).

• Fine della politica di austerità. Smettiamo di rimborsare gli interessi sul debito dichiarati illegittimi e iniziamo a rimborsare il debito senza prendere i soldi dai poveri e dai meno poveri, ma perseguendo gli $80 miliardi di evasione fiscale.

• Affrontare le cause della migrazione forzata.

• I richiedenti asilo siano trattati bene. Dobbiamo loro alloggio, sicurezza, cibo e istruzione per i minori. Collaborare con l’ONU affinché i campi di accoglienza siano aperti in molti Paesi del mondo, in attesa dell’esito della domanda di asilo.

• Che i richiedenti asilo respinti siano rinviati al loro Paese di origine.

• Che sia implementata una vera politica di integrazione. Vivere in Francia significa diventare francese (corso di francese, corso di storia francese e corso di educazione civica con certificazione alla fine del corso).

• Salario massimo fissato a 15.000 euro.

• Creare lavoro per i disoccupati.

• Aumento dei fondi per i disabili.

• Limitazione degli affitti. Alloggi in affitto a costi più moderati (soprattutto per studenti e lavoratori precari).

• Divieto di vendere le proprietà appartenenti alla Francia (dighe, aeroporti, ecc.)

• Mezzi adeguati concessi al sistema giudiziario, alla polizia, alla gendarmeria e all’esercito. Che gli straordinari delle forze dell’ordine siano pagati o recuperati.

• Tutto il denaro guadagnato dai pedaggi autostradali sarà utilizzato per la manutenzione di autostrade e strade in Francia e per la sicurezza stradale.

• Poiché il prezzo del gas e dell’elettricità è aumentato in seguito alle privatizzazioni, vogliamo che siano nuovamente nazionalizzati e che i prezzi scendano in modo significativo.

• Cessazione immediata della chiusura di piccole linee di trasporto, uffici postali, scuole e degli asili nido.

• Pensare al benessere dei nostri anziani. Divieto di fare soldi sugli anziani. L’era dell’oro grigio è finita. Inizia l’era del benessere grigio.

• Massimo 25 studenti per classe dalla scuola materna alla dodicesima classe.

• Risorse adeguate destinate alla psichiatria.

• Il referendum popolare deve entrare nella Costituzione. Creare un sito leggibile ed efficace, sotto la supervisione di un organismo di controllo indipendente in cui le persone possano presentare una proposta di legge. Se questo disegno di legge ottiene 700.000 firme, questo disegno di legge dovrà essere discusso, completato e modificato dall’Assemblea Nazionale, che avrà l’obbligo (un anno dopo il giorno in cui sono state ottenute le 700.000 firme) di inviarlo al voto di tutti i francesi.

• Ritorno a un termine di 7 anni per il Presidente della Repubblica. L’elezione dei deputati a due anni dall’elezione del Presidente della Repubblica ha permesso di inviare un
segnale positivo o negativo al Presidente della Repubblica sulla sua politica. Ha aiutato a far sentire la voce della gente.

• Pensionamento a 60 anni e per tutti coloro che hanno lavorato usando il fisico (muratore o macellaio per esempio) diritto alla pensione a 55 anni.

• Un bambino di 6 anni non si mantiene solo, continuazione del sistema di aiuto PAJEMPLOI (servizio sociale dedicato all’infanzia attualmente valido fino ai 6 anni di età) fino a quando il bambino ha 10 anni.

• Promuovere il trasporto di merci su rotaia.

• Nessuna prelievo alla fonte.

• Fine delle indennità presidenziali per la vita.

• Vietare ai commercianti di pagare una tassa quando i loro clienti usano la carta di credito. Tassa sull’olio combustibile marino e sul cherosene.

[Il documento originale si trova a questo link dell’Huffington Post francese: https://www.huffingtonpost.fr/…/les-gilets-jaunes-publien…/…]

Due o tre cose delle quali sono abbastanza sicuro a proposito di “giubbotti gialli”, traduzione a cura di Giuseppe Germinario

Due o tre cose delle quali sono abbastanza sicuro a proposito di “giubbotti gialli”

Fonte: The Parisian, Laurent Mucchielli , 04-12-2018

Diversamente dalla maggior parte dei commentatori che possono essere ascoltati quotidianamente sui media, è difficile per un ricercatore parlare di un argomento che non ha esaminato. L’indagine sulle scienze sociali non ha molto a che fare con i report televisivi che possono essere visti o rivisti in pochi clic su Internet, o con il resoconto riportato qui e là dai giornalisti e che non non può assumere rappresentatività a livello nazionale, o anche a livello locale.

Piuttosto che precipitarsi ad affibbiare presunte parole sapienti su cose sconosciute, o fornire eventuali interpretazioni tutt’altro che adeguate sulle interpretazioni degli autori piuttosto che sulla realtà che sostengono di illuminare, vogliamo qui condividere solo alcune lezioni apprese dall’esperienza di un sociologo nel passato recente, lavorando su varie forme di violenza sociale e politica (incluse le rivolte), nonché sulle strategie di sicurezza (incluse le forze dell’ordine) schierate contro di loro dalle autorità pubbliche.

Rimuovi la fascinazione-ribellione-repulsione per la violenza

“Violenza” non è una categoria di analisi, né un insieme omogeneo di comportamenti. È una categoria morale. La violenza è ciò che non è buono. Pertanto, comprendiamo che lo spettacolo della violenza produce effetti di sorprendente fascinazione-repulsione che impediscono il ragionamento. In effetti, le analisi che sono generalmente sviluppate partendo da lì sono, in realtà, banali, quindi prive di interesse.

Che alcune persone siano capaci di comportamenti violenti è banale. Siamo tutti in grado di farlo in determinate circostanze. E in questo caso, le circostanze sono soddisfatte. Sono queste circostanze e non la violenza che deve essere analizzata.

Che nelle grandi manifestazioni a Parigi dei due ultimi sabati si sono infiltrati piccoli gruppi intenzionati a saldare i conti con lo Stato (i “teppisti” ) o a trarre altro vantaggio da questo disturbo alle loro tasche (saccheggiatori) è banale. Succede quasi sempre (ricordo che la legge “anti-devastatori” risale al 1970). E rimane marginale – senza offesa per coloro che vorrebbero distinguere i “buoni dimostranti” (tradurre: i bravi ragazzi) dai “cattivi manifestanti” (traducete: i cattivi). Questa divisione manichea è infantile.

In questi tipi di eventi, le circostanze sono decisive e tale manifestante altrimenti “buon padre” può trovarsi in stato di fermo per aver gettato un sanpietrino su CRS quando non era venuto a protestare per far questo Questa è la prima volta nella sua vita che gli è successo (vedi gli articoli sui profili molto diversi delle persone presentate ai tribunali di Parigi e nelle province ). Da qui l’importanza delle strategie  di polizia che saranno discusse alla fine di questo testo.

Questa concentrazione di discorso politico e giornalistico (con alcune notevoli eccezioni) sulla “violenza” è quindi un ostacolo – volontario o involontario – all’analisi della situazione. Questo è il modo per delegittimare i manifestanti a livello globale. La situazione è un classico. Lo abbiamo visto in innumerevoli occasioni in passato con le rivolte nei sobborghi. Ed è un po la stessa cosa che accade qui, con la differenza principale che i rivoltosi vengono a sfidare il potere nei bellissimi quartieri della capitale piuttosto che autodistruggersi nel loro angolo.

Iperpoliticizzazione, una prima trappola che impedisce il pensiero

Il successo del movimento dei giubbotti gialli può solo suscitare la bramosia nel mondo della competizione politica ed elettorale. Tutti questi tentativi di recuperare la rabbia espressa sono facilmente identificabili e devono essere scartati. È ovvio che la rabbia è spontanea, che è contestuale alle denunce dell’aumento del prezzo dei carburanti messe in rete e propagate nei social network da persone che non hanno, in nessun momento, agito in nome di un qualsiasi movimento politico o persino di qualsiasi ideologia.

Per le stesse ragioni, è necessario scartare i discorsi di coloro che traggono profitto da questi tentativi di recupero politico per mettere in cattiva luce il movimento. Del tipo: “i gilet gialli sono infiltrati dall’estrema destra” (o dall’estrema sinistra). Questo movimento è un movimento popolare, nel senso delle classi popolari e delle piccole classi medie che costituiscono la maggioranza della popolazione.

Che alcune delle persone che compongono i giubbotti gialli abbiano votato per Marine Le Pen o Jean-Luc Mélenchon nelle ultime elezioni presidenziali è incidentale. I più precari di loro si sono, inoltre, probabilmente piuttosto astenuti. Ricordiamo, infatti, che l’ astensione nel secondo turno nel 2017 , ha raggiunto una media del 25% – che era senza precedenti nella V °Repubblica (così come il numero di schede bianche e nulle) – ha raggiunto il 32% tra i lavoratori, il 34% tra le persone che guadagnano meno di 1 250 euro al mese e il 35% tra i disoccupati.

Seconda trappola da evitare: depoliticizzazione

Dopo la iperpoliticizzazione, la depoliticizzazione. È indubbiamente una variante dello stesso disprezzo della classe (almeno della stessa distanza sociale) che fa dire ad alcuni commentatori che i giubbotti gialli non hanno, al contrario, nessuna coscienza politica e non riescono nient’altro da dire che “L’essenza è diventata troppo costosa” (vedi in questo senso il primo studio del contenuto elettronico dei siti gialli di magliette ).

Tali giudizi, da un lato, sottovalutano l’importanza di questi cambiamenti di prezzo nella vita quotidiana di alcuni dei nostri concittadini, nonché l’importanza per loro della automobile sia per lavorare nei giorni feriali sia per camminare con la famiglia nei fine settimana. D’altra parte, ignorano l’interesse per la cosa politica che abita la maggior parte dei nostri concittadini, anche se non sempre hanno le facilitazioni linguistiche o la sicurezza necessaria per parlare davanti a una telecamera o parlare ad un incontro pubblico.

sondaggi di opinione indicano regolarmente che il problema non è la mancanza di idee politiche dei nostri concittadini, ma il crescente divario – se non l’abisso – tra le idee di competizione elettorale e il risultato politico del governo, dando alla maggioranza di questi stessi cittadini l’impressione che i politici li prendano in giro e che la democrazia non funzioni.

Il fatto che i commentatori del dibattito pubblico – eletti, giornalisti di riviste, editorialisti, “esperti” – siano quasi tutti parigini non è insignificante. Aiuta a spiegare la sottovalutazione del ruolo generale e del budget dell’auto di cui abbiamo appena parlato. Ma probabilmente spiega anche la sottovalutazione del sostegno ricevuto dal movimento dei giubbotti gialli nella popolazione. I sondaggi sono certamente chiari su questo argomento, ma il risultato di un sondaggio rimane un’informazione in sé astratta.

Per chi guida ogni giorno e, naturalmente, soffre di tutti gli ingorghi causati dalle occupazioni delle rotatorie, l’ampio supporto per i giubbotti gialli è una prova concreta che si percepisce (suonando il clacson) e si osserva (per la presenza di un giubbotto giallo posto dietro il parabrezza delle macchine, i richiami del faro e il saluto della mano dato dagli automobilisti al passaggio delle barriere). Di nuovo, come nelle rivolte , se solo una minoranza agisce, la maggioranza le approva in modo più passivo. E questa approvazione gioca un ruolo molto importante nel senso di legittimità morale sentita da chi agisce.

Prendi sul serio i cittadini, rimetti l’evento nelle strutture

La rabbia dei giubbotti gialli deve quindi essere presa sul serio. E questa non dovrebbe sorprendere. Fa parte di un’evoluzione che è sia economica (il declino o la stagnazione del potere d’acquisto) che sociale (l’allargamento delle disuguaglianze, le difficoltà degli alloggi, l’accesso all’università, la scomparsa di servizi pubblici di prossimità …), territoriali (lo smantellamento reale o presunto degli abitanti delle periferie, il peri-urbano e il rurale) e politico.

Quest’ultima (l’evoluzione politica) è duplice perché nello stesso tempo consiste nel crescente discredito delle élite (sia politiche che giornalistiche del resto) che nella crisi dell’offerta politica che ha portato, nel 2017, ad un parossismo tale che forse non abbiamo pensato abbastanza alle conseguenze.

Che Emmanuel Macron sia stato eletto di default o da una combinazione di circostanze è la prova che la sua messa in scena di un presidenzialismo esacerbato lo rende solo più grottesco e fastidioso. Ma, di passaggio, le formazioni politiche classiche di sinistra e di destra sembrano essersi affondate durevolmente e con esse parte della loro unione e dei loro collegamenti associativi. Quindi la distanza è massima tra, da un lato un potere politico percepito come appropriazione delle istituzioni da parte di una piccola élite parigina di tecnocrati e rentiers del mondo economico e finanziario e dall’altro un “popolo” o una “base” colta più che mai senza organismi intermedi e senza mediazione con questo potere politico.

Il disordine dei funzionari locali eletti – che si esprime in particolare nelle loro conferenze annuali – è in questo senso rivelatore e inquietante. È passato troppo lontano e inosservato o è stato troppo rapidamente ridotto a semplici problemi fiscali. Che un sindaco su due dichiari di essere esaurito e non intenda correre di nuovo nelle prossime elezioni municipali, nel 2020, è un fatto che può essere preso anche come segnale di allarme.

Per placare la rabbia piuttosto che esacerbarla

In un tale contesto, le cose sembrano meno cercare di calmare la rabbia piuttosto che esacerbarla. E da questo punto di vista, anche se le informazioni che possono essere raccolte su questo argomento sono parziali, due cose sembrano ancora abbastanza chiare.

Il primo è che il potere politico farebbe bene a dare alle proprie forze di polizia la stessa strategia di istruzioni di chiara moderazione e de-escalation  data alle forze locali, polizia e gendarmeria attraverso prefetture. Il contrasto è infatti sorprendente tra inerzia o la relativa benevolenza della polizia e gendarmi sulle rotatorie delle nostre città e dei villaggi, da un lato, e quello che è successo negli ultimi due sabati a Parigi.

Comprendiamoci bene: che la situazione sia particolarmente complicata per la polizia di Parigi è ovvia. Hanno poche informazioni a monte, devono gestire moltitudini di piccoli e diversi gruppi in parte imprevedibili, intervenire sulle zone occidentali di Parigi che non sono i soliti luoghi delle manifestazioni; giustamente temono l’infiltrazione di “picchiatori” e saccheggiatori … Ma è la risposta giusta sparare per primi?

Molti rapporti di giubbotti gialli riportano che lo scorso sabato a Parigi sono stati attaccati con gas lacrimogeni dagli ufficiali di polizia nelle prime ore del mattino, anche quando andavano tranquillamente ai punti di raccolta autorizzati dalla prefettura di polizia. Questo si chiama provocazione. E il risultato è necessariamente rendere questi manifestanti ancora più arrabbiati, per non dire in preda alla rabbia.

Qual è la strategia? Tenersi a distanza o la provocazione? La conduzione o la trappola? Controllo o carica? Vorremmo sapere, piuttosto che ascoltare semplicemente i giornalisti, trasmettere la fatica e la sofferenza (comprensibile) della polizia. Come al solito, conosciamo il numero di feriti tra la polizia, ma ci concentriamo molto meno su quello dei manifestanti (che non hanno un sindacato che possa elencare esaustivamente).

Eppure il numero di granate sparate è apparentemente inedito ( 14.000 in un giorno secondo AFP ), e notare che il CRS e gendarmi continuano a fare ampio uso di armi da fuoco Flash-ball e altri lanciatori di proiettili di gomma la cui pericolosità e, in definitiva inutilità sono riconosciuti non solo da parte degli scienziati, ma anche – per molti anni – dal Difensore dei diritti (il quale ha chiaramente chiesto di porre fine al loro impiego in tutti gli eventi ) e persino dall’Ispettorato generale della polizia nazionale (IGPN, nella sua relazione del 2015 ).

Sabato 1 ° dicembre è possibile che, travolti il precedente Sabato, CRS e gendarmi abbiano voluto invece dare una dimostrazione di forza. Se tale direttiva fosse stata data politicamente, sarebbe un errore. E se tale direttiva non fosse stata data politicamente, allora ci si chiede chi è a capo della polizia?

Infine, una seconda cosa sembra abbastanza chiara; il potere politico non deve aspettarsi (speranza?) un peggioramento della situazione per fare l’unica cosa che porterà pace e permettergli di riprendere in mano la situazione e preparare in seguito più serenamente la transizione ecologica essenziale (che è, purtroppo, più di due mesi quasi): dare ragione evidente ai giubbotti gialli sulle loro richieste immediate sul potere d’acquisto.

L’assenza di interlocutori organizzati non può essere una scusa e l’annuncio di future consultazioni non può che essere inudibile. Emmanuel Macron ha consapevolmente personalizzato il suo potere; è forse il momento per lui di assumerlo fino alla fine facendo un vero mea culpa sulla sua politica economica e sociale.

Fonte: The Parisian, Laurent Mucchielli , 04-12-2018

i paradossi de “le marie antoniette”, di Piero Visani-Effetti delle sanzioni all’Iran, di Giuseppe Gagliano

Le Marie Antoniette

https://derteufel50.blogspot.com/

       La celeberrima frase della regina Maria Antonietta, relativa al fatto che il popolo affamato avrebbe sempre potuto mangiare brioches (se solo avesse avuto il denaro per comprarle) pare sia apocrifa. Non è apocrifa, per contro, la decisione del presidente Macron/micron di rispondere alle nuove manifestazioni di piazza dei gilet jaunes con la scelta di spendere mezzo milione di euro per abbellire le sale del palazzo dell’Eliseo, residenza ufficiale dei presidenti francesi.
       Come sempre, le narrazioni subiscono varianti e modifiche, nel corso del tempo, ma resta identica la sensibilità dei sovrani (o monarchi repubblicani che siano) nei confronti delle istanze popolari: protestate pure, io intanto mi rifaccio l’arredamento…
       Stupisce, su questo sfondo di crescenti agitazioni, che mai nessun terrorista si inserisca all’interno delle medesime per fare un po’ di tiro al bersaglio sulle forze di polizia. Evidentemente, i terroristi, in Europa, si fanno vivi quando c’è da stabilizzare il quadro politico a favore del potere, NON quando c’è da destabilizzarlo… Strano che non lo scriva mai nessuno.
 
                      Piero Visani

 

Ecco come le sanzioni all’Iran mettono fuori gioco l’Europa, di Giuseppe Gagliano

https://www.ilprimatonazionale.it/economia/sanzioni-iran-europa-fuori-gioco-97685/?fbclid=IwAR0u0BMOcNCgnsRLZDkYROdcit6GfZWSq85BALJRAOxvrCuxYH7s__TwlOs

Roma, 1 dic – Donald Trump ha annunciato l’8 maggio 2018 il ritiro degli Stati Uniti dall’accordo nucleare con l’Iran, firmato nel 2015. Ha promesso di mettere in atto severe sanzioni economiche contro Teheran e i suoi partner commerciali. Queste dichiarazioni hanno segnato l’inizio di un nuovo confronto economico coinvolgendo Stati Uniti, Germania, Francia, ma anche Cina.

All’Europa è stato fatto divieto di poter acquistare il petrolio iraniano e che tutto ciò costituisce un ingente danno economico. La Germania, il Regno Unito, l’Italia, la Francia rischiano di rinunciare alla possibilità di posizionarsi come leader in un paese a lungo chiuso all’ Occidente. Ebbene nonostante le numerose dichiarazioni dei capi di Stato europei e del Segretario generale delle Nazioni Unite e nonostante le promesse fatte di dover affrontare una soluzione, il margine di manovra dei leader europei è comunque molto limitato.

Tutto ciò dipende non solo dalla intrinseca debolezza dell’Unione Europea rispetto agli Usa, ma è anche la conseguenza della formidabile arma che rappresenta l’extraterritorialità della legge americana. Grazie a questo strumento infatti  gli Stati Uniti sono riusciti a rendere il loro sistema legale una potente arma economica. In altri termini il Dipartimento di Giustizia degli Stati Uniti ha il potere di citare in giudizio qualsiasi compagnia straniera con relazioni con gli Stati Uniti e impegnata in attività fraudolente come la corruzione. Ad esempio, l’utilizzo del dollaro Usa come valuta o l’uso della casella postale Gmail conferisce al Dipartimento di Giustizia il diritto di interferire nelle pratiche commerciali di qualsiasi azienda nel mondo. In breve, con questo tipo di mezzi, gli Stati Uniti hanno una capacità di controllo totale su ciò che sta accadendo fuori dai loro confini. Come parte dell’accordo iraniano, ciò si traduce in un embargo economico che costringe l’Europa a smettere di commerciare con l’Iran senza essere in grado di impedire alle sue società di perdere i loro contratti.

Le dichiarazioni dei più alti rappresentanti europei (dichiarazione congiunta da Francia, Germania e Regno Unito), così come il viaggio del presidente francese Emmanuel Macron negli Stati Uniti, non ha avuto effetto sullo stato di avanzamento del problema iraniano. La Francia in particolare ha subito un danno rilevante poiché sia la Total, sia il gruppo Peugeot Citroën che Airbus avevano rilevanti interessi in Iran.

La Cina, approfittando di questa debolezza politica, ha deciso di mantenere e persino rafforzare le sue relazioni con l’Iran. In effetti, la risposta cinese all’annuncio del presidente Donald Trump è stata quella di dimostrare al governo iraniano la sua forte ambizione di prosperare nelle relazioni commerciali e nelle partnership strategiche. L’Iran naturalmente ha sottolineato il ruolo costruttivo della Cina. Questa posizione cinese costituisce la logica conseguenza di una aperta conflittualità con gli Stati Uniti caratterizzata anche  dalla guerra economica  tra i due paesi. Inoltre, l’Iran è il più grande fornitore di petrolio per la Cina con un quarto delle esportazioni verso il gigante asiatico.

In particolare le aziende cinesi non hanno esitato ad occupare le posizioni vacanti sul mercato iraniano lasciate scoperte dagli europei (ed in particolare dai gruppi francesi). Per quanto riguarda il petrolio, il China National Petroleum Corps (CNPC) ha rilevato la partecipazione di Total nel giacimento di gas del sud Iran con una quota dell’80,1%. A seguito dell’accordo siglato nel luglio 2017 per un valore di 4,8 miliardi, Total deteneva il 50,1% seguito da CNPC cinese con il 30% e Petropars iraniano (19,9). Dopo la partenza di Total dal consorzio, CNPC ha rilevato tutte le azioni e si posiziona come un partner  dominante nel campo dell’energia. La stessa strategia è stata attuata per l’industria dell’automobile attraverso la  cinese Bejing Baic.

Insomma la Cina  domina i settori strategici dell’economia iraniana con miliardi di dollari di investimenti e ciò sta determinando un rilevante vantaggio competitivo rispetto all’Europa che dimostra sia l’assenza di una politica economica  offensiva  unitaria – a causa degli innumerevoli contrasti fra nazioni europee – sia ancora una volta la subalternità all’ “alleato-nemico” americano.

Giuseppe Gagliano

La caduta di Giove_a cura di Giuseppe Germinario

Deja vu! Già visto negli Stati Uniti, in Italia. Ora tocca alla Francia. Il serbatoio da cui pescare nuovi leader dal vecchio establishment è in via di esaurimento e con esso la credibilità e l’autorevolezza di tutto il baraccone, compreso quello dei media. Qui sotto la traduzione_Giuseppe Germinario

Macron crolla e porta via con sé i media

C’è un’atmosfera di fine regno in Macronie. Come mai, tuttavia, non genera nei media mainstream un “Macron Bashing” simile a quello subito da Hollande durante il suo mandato? Forse perché è l’ultima possibilità, l’ultimo giro, di un sistema senza fiato e che si rifiuta di morire …

Ora è ufficiale: Macron è nel cavolo. Sarebbe noioso redigere un inventario esaustivo dei sintomi di collasso,  dal caso Benalla fino alla controversia su Pétain attraverso le dimissioni di Hulot e Collomb, la fronda contro l’aumento del prezzo del gasolio sullo sfondo, in un contesto di risultati economici deludenti, anche catastrofici; è ovvio che nulla vada in Macronie. Il nostro monarca si ritrova nudo in una botte con un cinturino, solo in mezzo alle rovine.

Questo è ovvio, ma non per tutti. Poiché si tratta di una piccola comunità che continua a difendere il presidente contro tutto, anche a dispetto dei suoi sostenitori più vicini che prendono le distanze e, al largo, smantellano l’ex Re Sole, ormai crepuscolare;  questo ambiente è quello dei media (o, per dirla in modo più preciso, e non buttare il bambino con l’acqua sporca, quella degli editorialisti).

E’ stato sufficiente che Méluche (qual che sia il personaggio) si sia fatto tutto rosso e abbia alzato i toni per diventare un video virale perché fosse lanciata una campagna sopratono il tempo di una settimana  senza che venissero poste ( anche dalla parte di Mediapart, che è stata per me una delusione) le domande cruciali che questo caso ha imposto. Uno dei pochi ad aver allevato le obiezioni più interessanti su questo argomento fu Daniel Schneidermann, nelle sue cronache mattutine, che mi permetto di citare prima di passare a qualcos’altro:“Nella storia delle indagini in scandali sulle entrate o le campagne elettorali di spesa, questa è la prima volta, assicurano gli Insoumis (e sembra che hanno una buona ragione) che viene perquisita una residenza personale. Perché? Qual’è stata l’accusa, presentata gerarchicamente al governo, chi è a capo dell’indagine? […] Nell’articolo di Mediapart manca solo una cosa: la descrizione della trappola in cui si sono trovati. E, alla fine, la sua denuncia “; “Il doppio cappello di Sophia Chikirou, responsabile della campagna e del fornitore, ha reso questa campagna fin dall’inizio legittimamente sospetta (anche se sembra, secondo il nostro sondaggio dei professionisti, che questa campagna non sia stata sovraccarica ). Ma il procuratore molto professionale di Parigi, con la sua benda sugli occhi, è, nel sistema di nomina francese, altrettanto legittimamente sospetto.

Ma è inutile tornare di nuovo su questa faccenda. Che la stampa e la televisione mainstream non amano tutto ciò che sembra lontano o prossimo alla sinistra non è più una sorpresa. Ciò che stupisce anche l’osservatore più attento è la passione sconfinata che continua, in pieno fermento, a unire i nostri editorialisti a un presidente che affonda in un abisso di impopolarità, in maniera massiccia (solo vivere nel mondo reale per realizzarlo) respinto dalla società civile e la cui totale mancanza di competenza in termini di gestione dello stato è ormai più che evidente.

Ai suoi tempi, il nonno (Hollande) è diventato rapidamente lo zimbello di quasi tutti i media nazionali i quali lo sprofondavano con epiteti, “alcuni” devastanti con un grado di malafede che a volte sfiorava le vette più alte -talmente grottesco che alla lunga me lo ha reso (quasi) amichevole, nonostante la natura profondamente detestabile della sua politica.

Non Macron. I media mainstream, a quanto sembra, lo difenderanno fino al loro ultimo respiro, con i denti se necessario. L’affare Benalla? Una deriva individuale. Le dimissioni di Hulot? La palla di piombo di un uomo sensibile. Gli improbabili eventi che hanno circondato la partenza di Collomb? È il vecchio miscredente che è colpevole di alto tradimento, non il presidente. La stupida idiozia di molti parlamentari LREM? RAS Il patetico rimpasto ministeriale, costantemente rinviato a causa della mancanza di personale per integrare un governo che nessuno vuole? Un nuovo respiro, esclamarono tutti meravigliati. La polemica su Petain? Una stanchezza che passa – chi non ha mai elogiato Vichy una notte di debolezza? Le inette uscite del presidente sui disoccupati, e i francesi in generale? Il ritiro sulle leggi ambientali? Previsioni economiche giù? Misure antisociali? Fallimenti diplomatici? Circola, non c’è niente da vedere e tutto va bene.

Questo è veramente sorprendente.

Vedi a questo punto che è impossibile designarli se non come i rappresentanti del sistema dei media atti a formare un corpo attorno al leader che hanno scelto, a scapito di tutta la deontologia, senza nemmeno preoccuparsi di mettere una parvenza di neutralità sul fanatismo ideologico neoliberista che li anima. Tutto ciò ha almeno un interesse: mettere a nudo i meccanismi banali del pensiero dominante.

Con Hollande, i sostenitori del pensiero egemonico potevano ancora atteggiarsi più giusti, più liberali. Si sono comportati con lui come con un servo maldestro in attesa della fine del contratto provvisorio per licenziarlo. Con Macron, la cosa è diversa: in un certo senso, quando tutto si spezza, tutto crolla, il sistema è nudo, è l’ultima possibilità. Sarà quindi necessario difenderlo fino alla fine, contro tutto, anche – e soprattutto – contro le evidenze. Perché non è sicuro che sarà possibile, molto presto, mettere una moneta nella macchina. Frédéric Lordon l’aveva visto, all’epoca, durante la campagna del giovane prodigo di Attali:

“I ricchi vogliono rimanere ricchi e i potenti potenti. Questo è l’unico progetto di questa classe, e questa è l’unica ragione di essere del loro Macron. In questo senso, è lo spasmo di un sistema che respinge il proprio trapasso, la soluzione finale, l’unico modo per mascherare una continuità diventata intollerabile per il resto della società sotto una veste di discontinuità più artificiale rivestita di modernità competitiva per l’uso degli editorialisti di sinistra. Da qui il paradosso che è tale per quest’ultima categoria: Macron, auto-proclamatosi “anti-sistema” è il punto di incontro in cui si concentrano, indifferenziati, tutti i rifiuti del sistema, tutti gli squalificati sul punto di essere lisciviati e non trattenersi da un tale favore della provvidenza: la possibilità di un giro aggiuntivo della giostra “.

E questo tour sarà forse l’ultimo.

Qualche giorno fa, ho sentito Lea Salame prossima a soffocare dall’indignazione ogni volta che il suo ospite del giorno, i giovani e altrimenti i Quatennen, usavano l’espressione “i media” . “Ancora i media! Ancora criticare i media! Esclamò, come se non esistesse, come se “i media” fossero solo il delirio di una banda di persone illuminate in cui i militanti di sinistra combattevano insieme ai Soraliani e ai cospiratori.

“I media” esistono. Ovviamente non stiamo parlando dell’orda di precari freelance che costituiscono la maggior parte delle redazioni e che, invisibili, non hanno voce. Non parliamo né delle poche enclavi (specialmente tra gli umoristi di France Inter e della stampa indipendente) dove regna ancora una totale libertà di tono. Ma gli opinion maker, coloro che hanno portato Macron al potere dopo aver lasciato andare Juppé, sono una dolorosa realtà della nostra società che vuole essere pluralista e democratica. È tempo, in queste ore di disvelamento, di non negare più questo stato di cose.

Ed è tempo, soprattutto, da parte loro, di pensare a un mea culpa.

Perché il giorno in cui il discredito dei media troppo ligi agli ordini sarà totale e definitivo, non sorprenderà se i cittadini andranno alle fonti di abbeveramento anche le più melmose, come quelle di BFMTV.

Faccio appello ai nostri editorialisti: uscite dalla giostra, lasciate andare Macron! Altrimenti, come il suonatore di flauto di Hamelin, vi porterà con sé dritto contro il muro. E nessuno, temo, trarrà vantaggio da questo disastro.

Qualcosa si sta preparando. Con o senza di te.

Ciao e fraternità,

MD

PS: Non resisto alla tentazione, in ritardo, di menzionare questo angosciante articolo depositato dai “decodificatori” de le Monde; o quando la propaganda prende le sembianze di fatto controllo: https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/10/17/non-la-perquisition-subie-par-jean-luc-melenchon- e-il-Francia-ribelli-n-is-not-politique_5370832_4355770.html

Fonte: The Mediapart Blog, Macko Dràgàn , 12-11-2018

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